Dans le cadre de la poursuite des activités du projet Filles et Femmes Engagées pour la consolidation de la Paix en Guinée (FIFEP), le Groupe de Travail Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité de l’Afrique de l’Ouest et le Sahel–GN (GTFJPS-AOS/GN) organise de ce mardi 7 à demain 8 mai 2024, une rencontre de réflexion sur la mise en place d’une plateforme numérique de monitoring.
L’objectif de la mise en place de cette plateforme numérique est de recueillir et de produire les données sur la participation des femmes et jeunes filles aux processus de paix et de prise de décision en Guinée. Ce travail de monitoring devra fournir, à termes, des statistiques fiables et vérifiables sur la participation de la femme dans les sphères de décisions dans notre pays.
« Depuis plus de deux décennies, nous sommes en train de nous battre pour vraiment accéder aux sphères de prise de décision. À un moment, nous avons même parlé du quota de 30% qui n’a jamais été respecté. En 2019, on a aussi obtenu la Loi sur la parité, mais très malheureusement, cette Loi aussi n’a pas été promulguée. Mais nous continuons de nous battre pour une représentativité des femmes dans les instances de décision. C’est pourquoi, nous nous sommes dit dans ce projet FIFEP, de réaliser une activité qui va motiver les organisations à faire le monitoring et de renseigner cette plateforme numérique pour avoir le taux de représentativité des femmes dans les différents domaines. Puisqu’on a fait assez de faire des plaidoyers, nous allons essayer, avec la mise en place de cette plateforme numérique, de voir comment nous pouvons booster pour avoir des statistiques réelles de représentativité des femmes dans les sphères de décisions », a expliqué Nantènin Koné, coordinatrice pays du GTFJPS-AOS.
Ces deux jours d’activités consisteront à recueillir les avis des participants venus de différentes plateformes afin de déterminer une approche de création ou de dynamisation d’une plateforme numérique de monitoring de la participation des femmes/filles dans les mécanismes de paix et de prise de décision en Guinée.
Cette initiative est soutenue par le ministère de la jeunesse et des sports. La représentante du ministre Bogola Haba, Aissatou Maladho Diallo, cheffe-section d’appui aux groupements et associations des jeunes au sein de ce ministère, a soutenu l’implication des femmes dans la consolidation de la paix est vu d’un bon œil par son département.
« Le département de la jeunesse porte une attention particulière à ce genre d’initiative car, vous savez que quand il y a troubles sociaux, c’est toujours la jeunesse qui est concernée. Elle est devant et derrière tous les problèmes. Voir les femmes s’impliquer dans la consolidation de la paix est vu d’un bon œil par notre ministère, vous n’êtes pas sans savoir que la femme joue un rôle prépondérant dans nos sociétés. Une femme qui parle à son fils, il va forcément l’écouter. D’où l’utilité d’avoir une représentativité des femmes dans les intenses de décision », a-t-il lancé.
Pour sa part, Hadjiratou Bah, présidente de l’union pour le bien-être des personnes atteintes d’albinisme en Guinée, prenant part à ces journées de réflexion, a apprécié à sa juste valeur l’initiative qui a abouti à ce projet. Elle entend se servir de son expérience lors des débats fructueux, pour pouvoir aider tout le monde.
MohamedNana Bangoura