Cinq jours après avoir jeté son nouveau-né qu’elle a accouché dans des conditions qu’elle seule connaît, Assiatou Barry, 19 ans s’est livrée à la police ce lundi 5 août 2024.
La jeune dame qui a reconnu les faits devant les officiers enquêteurs donne sa version.
« C’est moi qui ai jeté mon enfant. J’ai contracté la grossesse à Kissidougou. Je suis venue à Dabola pour célébrer mon mariage au mois de mars dernier. J’étais bien enceinte avant mon mariage mais je n’ai pas informé mon mari. Mon époux et ses parents étaient tous au courant de ma grossesse mais personne ne savait que l’enfant n’est pas de mon mari. Dans la nuit du mercredi 31 juillet au jeudi 1er août 2024 à 2 heures du matin, j’étais seule dans ma chambre quand j’ai senti des douleurs au niveau de mon ventre. Je me suis cachée pour aller accoucher quelque part sans aucune assistance. J’ai abandonné l’enfant à la véranda d’autrui et je suis allée dire à ma belle-mère que j’ai mal au ventre et que je saigne. Elle m’a envoyée à l’hôpital préfectoral aux environs de 4 heures du matin. Après contrôle, les médecins ont dit qu’il y a quelque chose dans mon ventre et qu’ils faut m’opérer. J’ai une sœur à Conakry qui s’est opposée à mon opération. Elle a demandé de m’envoyer à Conakry. C’est là-bas qu’ils ont affirmé que j’ai accouché. Finalement j’ai reconnu les faits. J’ai abandonné l’enfant de peur que je ne perde mon foyer car je ne voulais pas qu’il se rende compte que l’enfant n’est pas de lui », a-t-elle raconté.
Selon Assiatou Barry, elle est à son premier geste. En attendant de déférer le dossier à la justice de Dabola qui est déjà saisie, la police approfondie les enquêtes.
Thierno Mamadou