Après les partis politiques, les institutions nationales et internationales et le gouvernement, les cadres du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation ont reçu ce jeudi 31 octobre 2024, les représentants des plateformes de la société civile et des médias.
Il était aussi question de partager avec ces acteurs, les résultats de l’évaluation des partis politiques.
Au sortir de la salle, Moussa Iboun Conté, membre du conseil national des organisations de la société civile guinéenne a dit toute sa satisfaction concernant cette démarche qui se veut démocratique.
Pour lui, « le travail a été bien fait et cela devrait servir plutôt de cataclysme pour permettre aux partis politiques qui ont été évalués de se remettre en cause ».
Poursuivant, cet acteur a soutenu qu’il est d’ailleurs un devoir pour les partis politiques épinglés par ce résultat, de se mettre en règle. Ainsi, il les a invités à suivre la voie de la légalité.
« Un parti politique qui n’existe que dans la capitale, et vous laissez les citoyens pour compte, ça ne serait pas une bonne chose. Je pense qu’il serait excellent que les partis politiques aient un encrage jusqu’au dernier district de la Guinée. Et c’est ce qui va amener ces partis politiques à s’imprégner des enjeux de développement de leur pays, à être conscients des défis de leur pays, des besoins de la population. Mais si vous restez au niveau de la capitale, vous êtes déconnectés du reste du pays, je crois que cela va vous montrer que vous n’avez pas le soucis du bien-être de la population. Cela veut aussi dire que vous manquez votre droit de relais entre les pouvoirs publics et la population, quand il s’agit par exemple de l’avancée de la mise en œuvre politique », a-t-il dit.
Cette rencontre avec les acteurs de la société civile a mis fin à ces sessions entamées par le ministère de l’administration pour restituer les résultats de l’évaluation des partis politiques.
La prochaine étape va concerner les partis politiques non évalués qui seront soumis aux mêmes procédures d’évaluation.
Ensuite, viendra, selon Mme Camara Djenabou Touré, l’étape qui va consister à aider les partis politiques mis en observation, à se mettre en règle.
« La prochaine étape ? C’est qu’il y a 37 partis politiques qui n’ont pas été évalués. Ces partis vont commencer à venir récupérer les outils d’évaluation à partir du 5 novembre et ils auront deux jours pour cela. Ensuite, ils auront trois semaines pour se préparer. Après les trois semaines, ils vont recevoir les équipes. À la différence de l’étape qui vient de se terminer, il n’y aura pas de missions déployées, mais ce sont les directeurs préfectoraux qui vont faire l’évaluation avec les bureaux pédagogiques. Donc nous, au niveau central, on va visiter et ils seront soumis à la même procédure que les autres partis politiques qui ont été évalués. Deuxièmement, nous allons faire face aux partis qui sont suspendus. Il y aura une commission qui va être formée et mise en place. Cette commission va les accompagner dans le processus de vérification et de lever les suspensions au fur et à mesure en fonction de la documentation ou des états financiers à mettre en place et à faire certifier par le cabinet. Donc cela va être une procédure, mais il faut aussi se dire que c’est un processus continu, ça ne va pas s’arrêter, ce n’est pas que nous allons commencer. Nous avons aujourd’hui une base de données et nous allons faire en sorte qu’en dernière position, les gens puissent soumettre leurs documents à distance, via notre plate-forme que nous sommes en train de finaliser en termes de gestion des partis politiques », a-t-elle dit.
MohamedNana BANGOURA