Alors que le pays est resté longtemps dans un circuit de mauvaise gouvernance, le leader du parti MoDel tente de décortiquer, les raisons de cette problématique.
Devant les militants et sympathisants de son parti, le week-end dernier, Aliou Bah, a longuement expliqué ses motivations, à vouloir participer à une compétition électorale, en Guinée.
Selon le leader, le pays a toujours été gouverné par des personnes dont les compétences sont limitées ou des cadres, qui savent facilement se conformer.
« Le plus souvent, quand c’est les mauvaises personnes, qui décident, pour les bonnes personnes, elles pervertissent la société. C’est ce mal dont nous souffrons. En Guinée, ceux qui font du mal ont eu plus de pouvoir que ceux qui font du bien. Et, malheureusement, le pays se fait tourner tous les jours en rond, dans un cycle vicieux. », a-t-il regretté d’entrée, avant de soulever l’impact négatif de cette réalité.
« Chaque fois, on pense que nous sommes sortis du tunnel, mais en réalité, on replonge. Pourquoi ? Parce que ceux qui sont censés incarner la gouvernance vertueuse, dans ce pays, pour une raison ou pour une autre, ont décidé de se mettre en marge. Soit ils se taisent, soit ils quittent le pays ou ils s’accommodent au système, et ils se pervertissent. Nous avons ces trois catégories de Guinéens, et cela alimente l’opportunité à ceux qui sont moins qualifiés, pour gouverner le pays. Parce qu’ils vont trouver en ça, un espace vide où il n’y a personne pour les rappeler ce qu’ils sont, et ce qu’ils ne doivent pas faire. Il n’y a donc pas de concurrence, ils vont gérer la Guinée d’une main de fer. Ils vont en faire leur bien privé. », a-t-il expliqué, ce samedi 2 novembre 2024.
Pour Aliou Bah, il est impossible d’abandonner ses convictions, en cette période cruciale, de l’histoire de la Guinée.
Hadja Kadé Barry