Le RPG Arc-en-ciel a réagi ce mardi, 5 novembre 2024 à l’arrivée d’une mission des Nations Unies à Conakry pour analyser les besoins électoraux du pays.
Aboubacar Demba Dansoko qui a pris la parole a affirmé qu’il serait illusoire de parler d’élection à l’état actuel du processus.
« Nous ne sommes pas à l’évaluation des besoins relatifs à une élection. Nous sommes à un niveau où il n’y a pas un cadre juridique, il n’y a pas de constitution votée, il n’y a pas de loi électorale, il n’y a pas d’OGE (CENI). Or, le cadre juridique est la condition première d’un processus électoral. Les Nations Unies le savent car, ils ont une représentation ici et beaucoup d’organismes qui travaillent sous leurs couvertures. Aussi, ils ne sont pas à leur première mission », a-t-il fait remarquer.
Pour ce cadre de l’ex parti au pouvoir, dès lors qu’aucune condition pour un processus électoral n’est effective, répondre à l’appel d’un gouvernement de la transition pour parler d’aide pour une élection pose des interrogations sérieuses.
« S’agit-il pour l’ONU, de visiter le pays, prendre la température afin d’accompagner les autorités de la transition dans un agenda caché ? Ou s’agit-il en tenant compte de toutes les informations dont-elles disposent d’arriver au constat que rien n’est fait et que par conséquent il faut faciliter le retour très rapide pour un gouvernement civile ? Je militerais pour la seconde option, sachant que le temps qui reste est impossible même pour un référendum en vue de l’adoption d’une constitution », propose monsieur Dansoko.
Il conclu que « l’ONU doit arriver au constat que rien n’est fait et que par conséquent, il faut faciliter le retour du président élu et un gouvernement civile pour aller éventuellement à des élections ».
Sékou Diatéya