Dans une grande interview qu’il a accordée à la rédaction de Mosaiqueguinee.com, Mamadou Sylla, frère aîné de Oumar Sylla demande au président de la transition d’édifier, selon ses termes, la famille sur le lieu de détention du coordinateur du FNDC et du responsable en charge de la mobilisation disparus depuis plus de 4 mois.
De retour en Guinée après un bref séjour en France aux côtés de la femme et des enfants de Foniké Menguè, Mamadou Sylla est formel. Le président est au courant de tout.
Le leader politique, très proche des régimes précédents, exige désormais la vérité sur la disparition de Oumar Sylla et de Billo Bah.
« J’étais en France pour voir sa famille là-bas. Il y a sa femme et ses trois (3) enfants. Donc, j’ai essayé de prendre contact pour savoir physiquement s’ils vont bien et puis s’il n’y a pas de problème et tout ça. J’ai trouvé que physiquement, ils sont là. Mais dans la tête, l’esprit n’est pas tranquille. Je les ai remontés le moral pour les encourager. Aujourd’hui, on attend. On ne sait pas ce qui se passe. Personne n’a des nouvelles d’eux. Ce que je veux dire au président de ce pays-là parce que je connais très bien comment les choses marchent ici j’ai été à un moment donné à côté des décideurs, moi, ça me fait mal quand j’entends les gens dire ‘’ah, le président est mal conseillé. Les présidents ici, ils s’en foutent de conseillers. Expressément, on demande au président de nous édifier, de nous dire ces deux personnes-là sont où ? Qu’est-ce qui se passe ? Ces gens-là sont où ? Qu’est-ce qui est arrivé ? Parce que le président est au courant de tout. S’il dit qu’il n’est pas au courant de ce qui se passe dans le pays, je ne sais pas pourquoi il a pris le pouvoir parce que tout le monde travaille pour lui. Il y a les renseignements généraux, surtout si c’est un pouvoir militaire. Parce qu’il est plus informé que tout le monde. Mais je crois qu’aujourd’hui, le cas est maintenant international. Moi, je sais qu’il a les nouvelles quelle que part. Il doit nous dire où ils se trouvent parce que c’est eux qui sont chargés de nous protéger, c’est un devoir régalien de l’État. Même le fou est sous le contrôle du gouvernement, parce que si le fou commence à tuer ou à blesser les gens, le gouvernement prend des mesures. Quand on gouverne, on a une responsabilité première sur tout… », a-t-il réagi dans un grand entretien qu’il a accordé à Mosaiqueguinee.com.