C’est un président du Forum Civil Guinéen visiblement exacerbé par la mise en place du collectif des anciens membres du gouvernement CNRD en soutien au Général Mamadi Doumbouya qui est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de flagornerie d’anciens ministres.
Dans un entretien qu’il a accordé à votre quotidien en ligne au lendemain de la troisième réunion de cette structure, Ibrahima Balaya Diallo n’est pas passé du dos de la cuillère pour dénoncer une démarche qui relève de la démagogie pure et dure.
« C’est une flagornerie de plus, cela veut dire que la fin de théâtre guinéen ne désemplit pas Chacun veut monter sur scène pour se montrer. Comprendre que d’anciens ministres qui ont perdu le strapontin qui se retrouvent aujourd’hui mais c’est de la démagogie pure et dure. Mais ça c’est la faute du CNRD », a-t-il accusé.
La structure naissante compte organiser à partir du vendredi prochain des séries de prières pour le chef de l’État, la paix et la cohésion sociale. Pour Balaya, Dieu n’a plus besoin de répondre aux prières des Guinéens au regard de l’hypocrisie qui caractérise les dirigeants.
« Dieu répond à des prières pour des gens qui ne sont pas hypocrites qui ne mentent pas qui n’ont pas du sang dans les mains. On ne peut pas commettre toutes les bêtises et implorer le divin croyant que le ciel va vous répondre non ! Je crois que Dieu à d’autres préoccupations », a-t-il lâché.
Porte-parole du forum des forces sociales de Guinée, Balaya pense que le président de la transition ne devrait pas prêter le flanc, d’autant plus qu’on s’achemine vers la fin de la transition. C’est pourquoi, il lui a demandé de se désolidariser de toutes démarches tendant à le maintenir au pouvoir.
« Mamadi Doumbouya doit se désolidariser de toutes les démarches qui semblent l’aider à se maintenir au pouvoir. Aucun d’entre eux ne l’aime. Si jamais, il lui arrivait quelque chose dans ce pays, ils seront les premiers qui vont quitter le navire je vous assure. Il est temps de dire la vérité à Mamadi à n’importe quel prix, pour qu’il sache qu’on est en train de l’induire en erreur ».
Alhassane Fofana