Deux semaines après les événements tragiques survenus au stade régional de N’zérékoré, le bilan du gouvernement reste toujours le même, et les guinéens peinent à être situés sur l’état d’avancement des enquêtes engagées par la justice.
Pendant ce temps, le gouvernorat de Conakry annonce un autre tournoi de football, dénommé « préservation des acquis de la cohésion sociale ».
Alseny Sall, chargé de communication de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH), se dit très déçu de l’attitude des autorités de la transition, à ce propos.
« Pour nous, organiser un autre tournoi au nom de la propagande politique, alors que les responsabilités ne sont pas encore situées sur la tragédie de N’zérékoré, est un mépris pour les victimes et leurs familles », fustige d’entrée l’activiste, qui s’est entretenu avec notre rédaction, ce mardi 17 décembre 2024.
Le silence des autorités judiciaires face à cette cohue terrible, qui a fait près de 200 morts, selon des ONGs locales et près de 300, d’après la Diaspora Forestière, devient assez inquiétant aux yeux du chargé de communication de l’OGDH.
« Il est important que nos autorités judiciaires en charge de garantir nos droits et libertés communiquent sur cette situation, pour dire qu’est-ce qu’elles sont en train de faire pour que les responsabilités soient situées sur cette tragédie », martèle l’activiste au micro de mosaiqueguinee.com.
À rappeler que cette bousculade meurtrière a eu lieu au stade régional de N’zérékoré, une localité située au sud-est de la Guinée, le 2 décembre 2024.
Et, c’était à l’occasion de la finale d’un tournoi de football, organisé au nom du Président de la Transition, le Général d’armée, Mamadi Doumbouya.
Hadja Kadé Barry