Il y a un an ce mercredi 18 décembre 2024, le principal dépôt de carburant de la République de Guinée prenait feu, causant une explosion et un incendie jamais enregistrés par notre pays. Un an après cet incident qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes, l’enquête ouverte pour « présumé incendie d’origine criminelle » n’a donné aucun résultat, du moins pour l’instant.
Depuis un an, les autorités de transition n’ont cessé de multiplier les actions en faveur des sinistrés de l’incendie de Kaloum. D’abord relogés à la mosquée Fayçal, puis autorisés à reprendre demeure dans ce qui reste de leurs maisons, les victimes de l’incendie de Kaloum n’ont toujours pas été dédommagés.
Du point de vue de celles-ci, elles ont été abandonnées à elles-mêmes car le gouvernement qui dispose des moyens pour mener des enquêtes sérieuses ne s’est pas bougé depuis un an accusent-elles. Pis, le dédommagement et, surtout, la mise à leur disposition des dons amassés au lendemain du drame n’est toujours pas effective.
« On a l’impression d’être abandonné par notre gouvernement. L’enquête ouverte n’a rien donné et les tôle, sacs de riz, ciment et autres dons remis au gouvernement pour nous n’est jamais arrivé à destination », a toujours dénoncé Mamoudou Cifo Kètouré, porte-parole des sinistrés de Coronthie.
Une saison des pluies sans précédent pour Kaloum
Durant ces 365 jours qui se sont écoulés, les victimes de l’explosion du dépôt de carburant de Kaloum ont passé des moments difficiles, voire insupportable. Pendant la saison pluvieuse, les abris encore sur pied à Coronthie par exemple, n’étaient pas appropriés pour être abritées. La toiture de la grande mosquée de ce quartier durement touché par l’explosion ne pouvait pas recevoir des fidèles quand il pleut. Cette situation continue jusqu’à ce jour.
A Kaloum pendant la saison pluvieuse 2024, la commune a connu la pire inondation de son existence. D’après les habitants interrogés par Mosaiqueguinee.com, ces inondations été entrainées par les conséquences de l’incendie qui a ravagé le dépôt de carburant et détruit leurs concessions.
L’enquête ouverte au point mort ?
Du côté des enquêtes, le Procureur général de la République près la Cour d’appel de Conakry qui a hérité de cette situation, n’a jusqu’ici pas communiqué sur cette situation. Plusieurs fois joint par notre rédaction, celui-ci a toujours dit qu’ils « travaillent là-dessus » et qu’une fois qu’ils auront un résultat, ils les « communiqueront aux médias ».
Comme cette situation, les enquêtes ouvertes par l’Etat guinéen ne sont pour la plupart, jamais refermées.
Mosaiqueguinee.com