A l’examen du PLFI 2025, le président du CNT s’est fait l’avocat des administrateurs territoriaux qui manquent d’infrastructures.
En s’adressant au ministre du Budget Facinet Sylla tout en l’invitant à y remédier, Dr Dansa Kourouma confie avoir vu des sous-préfets manquant de bureaux pour travailler. C’est du moins ce qui ressort de sa tournée à l’intérieur du pays pour vulgariser l’avant-projet de nouvelle constitution.
« On a vu des sous-préfets dans l’arrière du pays, qui représentent l’État à ces niveaux ; le bureau, c’est sa chambre à coucher. Ils n’ont pas de bureaux et quand les populations ont besoin de l’action publique ou des services publics dans ces sous-préfectures, et souvent ce sont des grosses sous-préfectures, ils n’ont pas d’interlocuteur parce qu’il n’y a pas de bureau. Donc, c’est extrêmement important que la mise en place des infrastructures pour l’administration permette de matérialiser l’autorité de l’État. Si l’État est absent dans les sous-préfectures qui sont les niveaux de déconcentration les plus poussées, selon notre organisation territoriale, ça veut dire que ça cause un problème », a pointé le président du CNT.
Dr Dansa Kourouma ne s’est pas arrêté là. Il a évoqué le manque de moyens de déplacement des administrateurs territoriaux.
« D’autres problèmes, c’est le problème d’engins roulants, le manque de moyens de déplacement. La capacité d’intervention de nos administrateurs territoriaux à l’intérieur du pays laisse à désirer. Donc, M. Le ministre, vous avez fait plusieurs pays avant de revenir en Guinée comme ministre du budget, vous savez comment ça se passe dans ces pays, il est extrêmement important de profiter de toute cette expérience pour que l’administration locale soit dotée de moyens, à la fois humain et matériel et logistique, pour leur permettre de faire leur activité. On ne peut pas parler de la question de sécurité sans l’administration locale qui a les moyens d’action et qui a la capacité de corréler ces actions avec les forces de défense et de sécurité au niveau rural. Le sous-préfet est un agent important dans la sécurité des populations et de leurs biens », a-t-il lancé le patron de l’organe qui fait office de parlement sous cette transition.