Hommage à mon frère Mamadi Sinkoun Kaba
Cher Mamadi Sinkoun, je ne saurais te décrire la vague de tristesse et d’angoisse provoquée par ta disparition abrupte. Sache que ce jeudi 16 janvier, ta famille, tes amis, et la plupart de ceux qui t’ont connu et apprécié de ton vivant, sont réunis pour te rendre un dernier hommage.
Je n’oublierai pas la foule d’anonymes, venue aussi partager ce moment de douleur et de recueillement. De quoi réconforter ton épouse et tes enfants, pour lesquels tu fus un mari et un père aimant.
Cette mobilisation et la floraison d’hommages qui continue depuis ton décès, est la preuve que tu n’auras pas vécu pour rien. Cela nous permet de nous libérer de la douleur causée par le vide provoqué par ta disparition prématurée. Car je m’attendais à tout, sauf à cette visite impromptue de la faucheuse, qui est venue nous arracher un être aussi cher que toi Sinkoun, mon frère d’une autre mère. Que dire de cette bromance qui nous liait !
Mais en tant que croyant, je ne peux que m’en remettre au bon Dieu, le maître du temps et des circonstances.
Comme pour dire qu’ici-bas, nul n’a de prise sur son destin. La mort, étant un phénomène inéluctable auquel personne n’échappe.
Le glas sonnera pour chacun d’entre nous.
Maintenant que le moment est venu de t’accompagner dans ton dernier voyage, je ne cesse de ressasser en boucle les périodes enchantées, illuminées de joie et de bonheur que nous avons passées ensemble.
Tant à Conakry, qu’à Dakar, je m’en souvient comme si c’était hier , où tu avais établi tes quartiers, après avoir rompu avec les délices du pouvoir.
Et dire que tu as pu t’en sortir les braies nettes, avec l’âme du stoïcien.
Car plus que nul autre, tu avais su intégrer les subtilités de la tragédie du pouvoir. L’expérience aidant. Mais aussi tu savais que quand l’hypothèse d’un retour au pouvoir est exclue, l’autorité qu’on a sur les hommes et la ruée s’en trouvent irrémédiablement ébréchées.
Du début à la fin, tu as su prendre la vie du bon côté.
Faisant sienne cet aphorisme de Louis Caron qui dit je cite : « Dans la vie c’est comme ça. Tout finit par finir, même le pire ».
Repose en paix mon frère. Ton souvenir restera à jamais dans nos cœurs.
A Dieu et merci pour tout , DIMAMA.
Ton frère, Mognouma