La cérémonie a été placée sous la présidence du Premier Ministre Bah Oury. Elle a connu la présence du Ministre des Finances et de ses cadres, de la Ministre de l’Economie Numérique mais surtout celle du Gouverneur , du Vice Gouverneur de la BCRG et de tous les Directeurs des banques de la place, des sociétés de microfinance et des plate-forme numériques.
Au cours de cette cérémonie, tous les intervenants y compris le Premier Ministre, le Gouverneur, le Vice Gouverneur président du CA de la GUIM, le DG de la Guim et les Présidents des Associations d’institutions ont tous loué les grands avantages de l’interopérabilité qu’apportera le lancement des activités de la Guim.
Pour sa part, l’ancien Premier Ministre, Kabiné Komara a d’abord salué la détermination et les efforts consentis par les autorités de la BCRG , qui ont permis l’accélération et la finalisation du projet de création d’un switch interbancaire qui interconnectera toutes les banques , institutions de microfinances et acteurs intervenant dans le secteur.
En outre, et ceci permettra une interopérabilité dont les opérateurs économiques et les populations pourront enfin bénéficier.
Il a ensuite magnifié et expliqué aux participants le long chemin parcouru par cette initiative. C’est en effet M. Komara lui-même qui a été le fondateur de la société Monétique de Guinée en 2011 avec l’informaticien Boubacar Barry dit Barry 55 , afin de doter le système bancaire de la Guinée d’un Centre de Traitement Monétique Interbancaire (CTMI ) dénommé Switch Interbancaire National qui allait booster la modernisation des transactions et soulager largement les populations qui sont obligées de se déplacer obligatoirement vers leurs banques pour faire des retraits alors qu’avec ce nouvel outil, toute personne peut procéder à toutes transactions d’où qu’elle se trouve. Cette société dénommée Société Monétique de Guinée ( SMG) a obtenu un agrément dans ce sens.
En juin 2011, la BCRG s’est lancée avec résolution dans la matérialisation de cet objectif qui est à la fois économique et citoyen. La SMG a ainsi investi dans une plateforme interbancaire qui a été logée dans le datacenter de la BCRG . La SMG a par la suite procédé patiemment à la sensibilisation de toutes les banques du pays, sous l’égide de la BCRG afin de les inviter à adhérer à ce projet novateur qui allait révolutionner les pratiques bancaires en Guinée pour les hisser au même niveau que tous les autres pays .
Une grande cérémonie de lancement a été lancée en septembre 2011 à l’hôtel Novotel en présence des Autorités de la BCRG et de toutes les institutions bancaires de l’époque. Après que toutes les installations techniques aient été testées , l’entrée effective en production fut décidée en janvier 2014 avec une invitation formelle à toutes les banques de signer les accords d’adhésion et ou de participation. C’est par la suite que la BCRG a pris toute la mesure de l’importance stratégique du projet et a décidé de prendre une participation substantielle dans le capital de la société et de l’inclure dans son objectif global de modernisation des systèmes de paiements du pays.
Après 2 ans d’évaluation par un cabinet international, il a été retenu de refondre le capital de la SMG pour devenir la Société Monétique de Guinée (GUIM) en novembre 2016 avec une participation majoritaire de la BCRG , avec la SMG venant en deuxième position. Depuis, avec l’appui de la Banque Mondiale, la nouvelle société a été progressivement rééquipée avec une gouvernance collégiale des banques qui ont enfin commencé à prendre part au capital de Guim .
C’est au cours de ce long processus de réadaptation que la nouvelle équipe de la BCRG issue du changement intervenu en septembre 2021, a mis le pied sur l’accélérateur en faisant une remarquable détermination pour faire de l’aboutissement de la Guim, un objectif majeur et stratégique du gouvernement. C’est ce qui a abouti au lancement tant attendu des activités de la Guinéenne de Monétique ( GUIM) ce mercredi 15 janvier 2025.
Pour la réussite de l’initiative, M. Komara a insisté sur 3 aspects , à savoir : – la lutte impitoyable contre la cybercriminalité pour rassurer les banques et les utilisateurs, – la solidarité et la transparence entre les banques pour partager entre elles toutes découvertes d’actes malveillants – et enfin l’accélération de l’implantation des Guichets de retraits automatiques à travers tout le pays, à mesure que le réseau numérique et l’alimentation électrique le permettent.
Sékou Kéita
Consultant en Stratégie de Communication Politique-Institutionnelle et des Médias