Le plus grand centre d’affaire de la Guinée est en passe de devenir la plus grande poubelle du pays. Des tas d’immondices, des eaux usées, des sacs en plastique ou encore des poubelles débordées, c’est le constat qu’a fait ce jeudi 28 juillet, un reporter de mosaiqueguinee.com.
Dans ce marché visité par des centaines de milliers d’habitants chaque jour, les ordures semblent devenir une seconde nature pour ceux qui le pratique. L’image des étalagistes assis qui côtoient ces ordures, tranche carrément avec le fameux slogan des politiques: « Conakry ville propre ».
Tout près de la gendarmerie de madina, on distingue à peine la route envahie par une montagne d’ordures. Une odeur nauséabonde accueille toute personne qui passe par cet endroit. Malgré cette situation, la plupart des étalagistes qu’on a rencontrés sont beaucoup plus préoccupés par leur petit commerce que par le risque sanitaire auquel elles sont exposées.
« Nous vivons comme ça depuis des années », s’exclame Ismaïla, un vendeur ambulant de madina, assis entre deux dépotoirs. « Avant, on payait des gens pour ramasser les saletés. Mais à l’heure-là, on ne peut pas. Donc on préfère vendre comme ça. En cas de maladie on ira à l’hôpital », poursuit un autre.
Au-delà du marché de madina, c’est quasiment toute la capitale guinéenne qui se trouve actuellement engloutie par les ordures de toutes sortes. Les autorités ne communiquent presque plus sur l’assainissement de Conakry. Manque de volonté ou manque de moyens? Difficile de le savoir. Mais en attendant, Ismaïla pense qu’un jour, tout ça va s’arranger. » Il n’y a rien d’éternel. Je pense qu’on est pas oublié par Dieu », ironise t-il.
Bangaly Kourouma