Les responsables et autres occupants des casses de Conakry étaient en meeting hier, vendredi 12 août 2016 à la casse de Madina. A cette occasion, après avoir exprimé leur soutien au Président Alpha Condé, le secrétaire général des casses de Conakry, son président ainsi que le vice-président, ont, à tour de rôle, lancé des messages non moins importants relativement à la menace de l’opposition de marcher sur l’autoroute le 16 août. Mamadi Condé, le vice-président de la casse de Madina a été le plus virulent parmi eux. « Je lance un ultimatum à ceux qui veulent détruire à chaque fois la casse puisque quand on dit ici une manifestation pacifique, elle n’en n’a jamais été. Et quand ils viennent, ils sont les premiers à jeter des pierres. D’habitude nos responsables viennent nous prier pour aller à la maison, cette fois-ci nous n’allons pas accepter. Quiconque s’hasarde cette fois-ci à nous jeter des pierres, il va regretter et nous allons aller très loin », a averti Mamadi Condé, le vice-président des Casses, dans un ton ferme.
Avant lui, Abdul Kader Traoré, le secrétaire général des neuf casses de Conakry avait lui aussi tenu un discours similaire. Ce dernier a reconnu le droit de manifester pour les opposants mais les a demandé d’emprunter une autre voie que celle de l’autorité Fidel Castro. « Nous mettons en garde tous les politiciens mal intentionnés qui veulent toujours détruire la Guinée ou transformer la Guinée en un champ de bataille. Nous disons non et non. Nous demandons la paix à tout prix et nous leur demandons de changer l’itinéraire car les casses ne sont pas un lieu public administratif, c’est un lieu de travail « , a lancé Abdoul Kader Traore.
À seulement quatre jours de la marche projetée par l’opposition dite républicaine sur l’autoroute Fidel Castro, ces menaces des responsables des casses constituent des prémices à d’éventuelles violences entre partisans de l’opposition et ceux de la mouvance.