C’est pour rendre compte des activités menées par ses 160 observateurs et 22 moniteurs déployés le jour et après le scrutin du 28 septembre que le Réseau Guinéen des Jeunes de la Francophonie (REGUIJEF), par la voix de son président, Ibrahima Issa Diallo a présenté ce jeudi 24 octobre son rapport d’observation des élections législatives de 2013. C’était au cours d’un point de presse tenue à la maison des journalistes de Coléah.
Dans ce rapport, Ibrahima Issa Diallo a signalé plusieurs anomalies dont les plus saillantes sont entre autres, le vote des enfants de moins de 17 ans notamment dans le bureau de vote numéro 23 à Lansanaya (Matoto), le bureau 11 de Kankan et aussi à Faranah. La présence de délégués analphabètes représentants les partis politiques dans les bureaux de vote, la disparition
puis la réapparition d’urne lors du dépouillement à Gbéssia, secteur 3. Le refus de signature par certains assesseurs des procès verbaux dans des bureaux de vote et dans certains Centres d’Administration de Concentration des Votes (CACV).
Au regard de toutes ces anomalies observées, le Réseau Guinéen des Jeunes de la Francophonie a fait des recommandations à tous les acteurs du processus
électoral :
A la CENI
-De donner une large information sur le fichier électoral afin de réduire des contestations préélectorales par la classe politique, d’utiliser d’avantage les ressources humaines, matérielles, financières et informationnelles dans la sensibilisation de la population sur les procédures de vote, ceci pour
diminuer les bulletins nuls, d’accorder une subvention aux observateurs locaux pour une grande participation de ceux-ci à toutes les étapes du processus, renforcer
le cadre de travail entre les acteurs politiques, de s’engager au respect et à l’application stricte du code électoral ;
A la classe politique :
-D’utiliser les voies de recours légaux en cas de contestation, de s’engager à se remettre aux décisions de la cour suprême, de s’impliquer fortement dans l’éducation civique de leurs militants, de s’investir dans la vulgarisation, les connaissances et l’appropriation des lois électorales par les militants
A l’Etat :
-De respecter le principe de neutralité et d’impartialité, de s’impliquer fortement dans l’éducation citoyenne de la population à l’âge de voter, de bannir le système d’impunité,…
Aux organisations de la société civile : de s’informer et de respecter le code des lois électorales en vigueur en République de Guinée, de respecter les principes universels d’observation et de monitoring en période électorale, de former et informer les observateurs avant de les déployer sur le terrain ;
Aux organisations internationales, représentations diplomatiques, et organisations nationales : -D’accroitre leurs appuis techniques, matériels, financiers et informationnels d’organisation de la société civile en vue de leur implication dans toutes les étapes du processus en qualité d’observateurs neutres, indépendants et impartiaux,…
Adama Hawa Diallo