En attendant la « grande » célébration du 58ème anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance à Kankan en decembre prochain probablement, la Présidence de la République a organisé ce matin une cérémonie officielle marquant le depôt d’une gerbe de fleur à la place des Martyrs par le chef de l’Etat, Alpha Condé.
Membres du gouvernement, Ambassadeurs et Présidents d’institution notamment le chef de file de l’opposition, ont payé les frais d’une desorganisation impliquant les services protocolaires de la Présidence de la République.
A plusieurs réprises, Hadja Rabiatou Serah Diallo, présidente du Conseil Economique et Social (CES), et le Chanchelier de l’ordre national du mérite, ont été « priés » de changer de place entre les quelques tentes installése à cet effet. Sur les nombreuses chaises dont la plus part sont restées vides jusqu’à la fin de la cérémonie, rien n’indiquait la place des différents invités. Pratiquement, le Premier Ministre, les Présidents d’institution, les quelques membres du gouvernement présents, les Ambassadeurs, le Gouverneur de Conakry, les officiers de l’armée, de la police et de la gendarmerie, et la présidente de la délégation spéciale de Kaloum devaient chacun s’occuper de lui-même.
L’ambiance était détendue lorsque, d’une façon soudaine, le président a été annoncé et que les officiels ont été invités à se mettre debout, en ligne. Une dizaine de minutes plus tard ils regagneront leurs places respectives, l’heure d’arrivée du Président n’avait pas encore sonné.
Une quinzaine de minutes après, ils ont été appélés à reprendre le long fil qu’ils avaient constitué pour acceuillir le Président.
La sonorisation a permis de tenir le public en haleine avant l’arrivée du patron, mais le discours de celui-ci juste après le dépôt de la gerbe de fleur, n’a été entendu que par les quelques journalistes qui ont pu entrer dans l’enceinte de la place. Les autres journalistes bousculés pour être mis dehors et les officiels n’entendront pas son speech que toute personne présente souhaitait pourtant écouter.
Les services de la présidence devraient revoir cette façon de faire pour au moins soigner l’image de cette Haute institution.
Thierno Amadou M’Bonet Camara