La problématique de la gouvernance locale est l’un des quatre volets d’un programme d’appui à la reforme du système de sécurité de la Guinée, intitulé « Partenaires pour la sécurité: la réforme de la police au service du citoyen », lancé en juin 2015. Ce volet consiste à impliquer les citoyens dans la lutte contre la délinquance et la criminalité dans leurs quartiers respectifs, conformément aux recommandations du diagnostic local de sécurité, réalisé dans les cinq communes qui composent la ville de Conakry, capitale du pays.
Ce qui est recherché est le renforcement des services communautaires de la Police, en favorisant entre autres la construction et la promotion de bonnes relations entre la police et les communautés, des relations qui doivent être décousues de toute réticence pour une meilleure gestion des défis sécuritaires.
Parmi les stratégies définies à cet effet, figure la mise à disposition de financements à des organisations porteuses de projets compétitifs qui abordent les sujets de l’insécurité et la prévention de la criminalité dans les communes de Dixinn et Kaloum.
Pour mettre en pratique ce programme financé par le département d’Etat Américain, mis en œuvre par des organisations dont COGINTA, PARTNERS WEST AFRICA et le CECIDE, des appels à soumission de micro projets sur la lutte contre la criminalité et la délinquance ont été lancés dans les deux communes avec comme cibles les associations de femmes et de jeunes.
« Dans le cadre du rapprochement de la police à la population, un fonds de prévention de la délinquance est mis en place à partir duquel des micros projets seront réalisés. C’est une manière de juguler le phénomène de la criminalité et des incivilités dans les quartiers, en passant par les populations. On les prend en tant qu’initiatrices de projets puisqu’elles (les populations Ndlr) connaissent mieux leurs quartiers et les problèmes auxquels elles sont confrontées. Nous pensons qu’elles sont les mieux à même de pouvoir apporter une forme de sécurité dans leur quartier. » Explique un des partenaires de mise en ouvre de ce projet.
Ce sont 54 organisations qui ont cherché à obtenir ce financement, mais au bout du rouleau, seulement dix ont été retenues pour les deux communes. Ces ONG bénéficiaires ont reçue chacune un cheque de deux mille cinq cent (2.500) dollars pour leurs projets sélectionnés. Cet argent, il faut le signaler, est décaissé en trois tranches, chacune couvrant deux mois d’exécution du projet.
Ces ONG, lors de la cérémonie de remise organisée des chèques à la maison de la presse, en septembre 2016, n’ont pas caché leur enthousiasme et leur engagement à ne pas décevoir le peuple Américain dont le contribuable à aidé à financer leurs différents projets à travers lesquels ils vont participer à renforcer le système de sécurité de leur pays.
Rappelons qu’à l’occasion de cette cérémonie, il a été rappelé aux bénéficiaires que ceux qui auront mené à bien leurs activités, pourraient bien obtenir le renouvèlement de leurs projets.
Tigui Bah