Un concours national pour la promotion des bonnes pratiques du journalisme, une initiative qui tombe à point nommé. En effet, même s’il est certain qu’elle ne saurait prétendre mettre le holà aux multiples dérapages constatés dans l’exercice du métier en guinée, elle sonne tout de même comme une exhortation à une pratique consciente.
APAC, vous avez dit bonnes pratiques du journalisme en guinée, concept impératif catégoriel pour un métier qui se délite tout seul. Oui, aujourd’hui plus que jamais, promouvoir les bonnes pratiques du métier de journaliste en guinée, est une exigence, un défi de taille pour une corporation en pleines vapes depuis que son univers est infesté d’un trop-plein de journalistes pyromanes qui ont fait du mensonge cousu de fil blanc, de la diffamation gratuite, leur fond de commerce. Honte à nous journalistes de guinée. Le spectacle que nous offrons au peuple de guinée est de l’ordre du repoussoir, l’image que celui-ci a de nous, pour peu qu’on s’en rende compte, inspire honte, rejet mais aussi assaut de conscience. Je ne parlerai pas de formation, c’est une autre paire de manches, Dieu seul sait à quel degré le métier est gâché dans notre pays, depuis qu’il est devenu le grand réceptacle de toutes les impuretés renvoyées en surface par nos universités-fabriques de chômeurs tout faits, que voulez-vous, qu’espérer quand tout le monde se trompe de chemin pour finalement se découvrir une âme de journaliste, je sais que faute de convention collective, c’est un peu comme une tour de Babel, tout est sens dessus-dessous, mais une tour de Babel aux allures d’écurie d’Augias, oui cela reste une autre équation d’envergure, c’est même le nœud gordien du problème, mais mon cri de cœur, l’objet de ma répulsion, de ma répugnance, de mon hoquet, c’es infailliblement cette meute de journalistes d’un certain type, d’un autre acabit, d’une autre race. Sacrilège !
J’ai dit journalistes, l’expression ne saurait être galvaudée de la sorte, je ne saurai me le permettre. J’ai envie de dire à cette meute, Charlie arrêtez vos chars ! Le bouchon de l’arrogance, de l’insolence, mais aussi et surtout de l’infamie, du mensonge, des accusations gratuites, le bouchon de l’horreur, des monstruosités, des absurdités et des excentricités est à un niveau tel que plus personne ne s’y retrouve. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, François Rabelais ! Vous avez choisi de vous bâtir une réputation de dogue en faisant de la presse de caniveau, de la sensation inutile, improductive et dangereuse.
De cette manière, vous faites honte aujourd’hui à toute la cocoteraie, vous couvrez tous ces chevaliers de la plume et du micro d’opprobre, vous êtes l’ivraie qui pourrit la vie à tous ces hommes et femmes de métier, ces professionnels de conscience qui pratiquent leur métier la main sur le cœur, en ayant pour souci premier, le respect des dispositions contenues dans le code d’éthique et de déontologie. De la pire des espèces qui aient existé, oh que la guinée a produit et continue de produire de grands noms de la presse du continent, mais jamais notre pays ne connût de prétendus journalistes comme vous. Vous avez choisi de diviser le peuple de guinée, de dresser les ethnies les unes contre les autres, de porter un coup de canif dans le vivre-commun des guinéens, vous pensez y arriver ?
Non ! Vous faites gourance ! Au moment où nous journalistes sommes plus que jamais interpelés par nos consciences, nos obligations professionnelles et nos responsabilités sociales, à une période aussi charnière de notre pays, vous vous n’avez pas de retenu, vous continuez à nous pomper l’air, à nous asticoter, à nous empoisonner la vie, à mettre en charpie chaque jour un peu plus le tissu social, trop c’est trop. Vous vous laisser griser par des cris niais d’une meute de citoyens dénudés de faculté de discernement, c’est une grosse illusion d’optique. Mais comme tout le monde a décidé de faire le spectateur amorphe, à commencer par vos pairs et toutes les structures de régulation, jusqu’aux autorités que vous passez sous les fourches caudines chaque jour que Dieu fait, vous avez de beaux jours devant vous, nous sommes au pays de y a foye. Tant que la maison ne brûle pas, je me fends d’anxiété, l’exemple Radio Mille Collines, c’est tout près !