Un arrêté portant fixation des conditions de commercialisation et d’utilisation de la Chicha en République de Guinée, a été présenté à quelques médias dont Mosaiqueguinee.Com, ce mardi, 04 avril 2017 dans les locaux du ministère du Commerce
“Tout opérateur économique désireux de faire l’importation de la Chicha, est tenu de se faire enregistrer au préalable au ministère du Commerce pour l’obtention d’une autorisation”, a-t-on indiqué dans cet arrêté qui limite le nombre d’importateurs de la Chicha à trois en Guinée.
C’est la même procédure qui est imposée à toute personne désireuse de faire la distribution de ce produit. A ce niveau, l’arrêté limite le nombre à deux (2) distributeurs par commune dans la capitale et un (1) par préfecture à l’intérieur du pays.
Si vous voulez ouvrir un centre de vente de la Chicha ou vous voulez le faire dans votre restaurant ou bar, le ministre Marc Yombouno vous demande également de vous faire enregistrer au préalable.
Et, “toute personne commercialisant de la Chicha, doit afficher de manière claire, visible et lisible sur le point de vente, la mention disant que la vente de la Chicha est interdite aux enfants de moins de 18 ans. Une zone réservée aux fumeurs de Chicha doit être aménagée dans chaque hôtel….Il est interdit d’implanter un point de vente de la Chicha à proximité ou dans les installations des établissements d’enseignement scolaire ou universitaire, de santé et de culte. La distance minimum à respecter est de mille mètres”, peut-on lire dans cet arrêté dont des copies ont été distribuées à quelques journalistes présents.
Cette cérémonie a eu lieu en présence du Colonel Tiegboro Camara, Secrétaire d’Etat à la Présidence, chargé des services spéciaux, de la lutte anti-drogue et des crimes organisés.
Selon Marc Yombouno, ministre du Commerce, cette réglementation intervient suite au constat sur le terrain de la consommation de la Chicha mélangée avec d’autres substances toxiques et même avec de la drogue. “Cette utilisation a conduit certains de nos jeunes à se retrouver à la psychatrie ”, a-t-il déploré.
Thierno Amadou M’Bonet Camara