Les pays producteurs d’anacarde, ont signé vendredi à Abidjan une convention portant conseil international consultatif de cajou.
La Guinée, pour le moment, poids plume en la matière, avec seulement environ 35 mille tonnes de cajou exportées en 2016, mais qui affiche de grandes ambitions pour cette culture de rente à fort impact d’employabilité et de création de richesse, ne s’est pas fait compter la création de cet organe dédié au développement de la filière.
C’est le ministre Marc Yombouno, en sa qualité du ministre du commerce, très engagé dans la structuration de la filière et la réglementation de la commercialisation de la noix de cajou, conformément à l’ambitieux programme présidentiel pour cette culture, qui a signé cette convention au nom de la Guinée.
Les Etats parties à cette convention, conscients du fort potentiel économique et social de l’anacarde pour la création de valeurs ajoutées en faveur des économies des pays producteurs, s’engagent ainsi à promouvoir la filière à l’échelle nationale, régionale et internationale.
Dans la pratique, aux termes de cette convention, les Etats parties, s’engagent à promouvoir une coopération et une concertation entre les pays producteurs, dans les domaines de la recherche-développement, de l’innovation technologique, de la production, de la transformation, de la commercialisation et de la consommation du cajou.
C’est à ce titre que le Conseil international consultatif du cajou, est créé, ayant son siège provisoire à Abidjan (Côte d’ivoire).
Au nombre des organes de ce Conseil consultatif, il faut citer entre autres : le Conseil des ministres des pays membres, le Collège de la production qui est une plate-forme d’échanges entre les producteurs et les organisations de producteurs, la Commission pour la promotion et la transformation du cajou, la conférence scientifique.
En marge de la signature de cette convention, le ministre Marc Yombouno, a bien voulu se prêter au micro de mosaiqueguinee, il décline ici les enjeux s’y rattachant :
« L’adhésion de la Guinée à cette convention confirme toute la volonté de notre pays, du président de la république à booster cette spéculation agricole. Vous le savez, le Chef de l’Etat a toujours dit que le secteur minier accompagne le développement du pays, son souhait le plus ardent est que l’agro-industrie, soit le moteur du développement de notre pays. Nous allons dans ce sens ».
Poursuivant, le ministre du commerce, ajoute : « l’autre volet de la convention que nous avons signée, c’est de faire en sorte que les pays producteurs de noix de cajou, ne soient pas que des fournisseurs de matières premières, nous allons travailler sur la chaîne des valeurs pour que nous puissions transformer, donner de la valeur ajoutée et vendre à l’extérieur ».
En termes d’obligations et de droits, dans le cadre de cette convention, le ministre Marc Yombouno, révèle : « En termes de droits, c’est de bénéficier des expériences des autres, des avantages liés à ces expériences, bénéficier aussi de l’appui des partenaires et financiers qui sont déjà présents dans certains pays comme la Côte d’ivoire et le Ghana et aussi bénéficier de la mutualisation des efforts, des équipements. Maintenant en termes d’obligations, nous avons travaillé sur les contributions pour le fonctionnement du premier bureau dont l’embryon est mis en place. On a défini que les Etats membres contribuent à hauteur de 60%, mais que les 40% viennent des revenus issus au prorata des exportations. »
La prochaine réunion du conseil des ministres des pays membres de la CICC, c’est dans six mois au Bénin. A cette occasion, une Direction exécutive appelée à piloter les objectifs de la convention, sera mise en place.
Pour le moment, c’est la Côte d’ivoire qui sert de lead, avec une Task force de trois membres, et bientôt des points focaux dans les pays membres.
Abidjan, Aboubacar Diallo