Une initiative d’un groupe de journalistes et d’acteurs de la société civile, soutenue par des partis politiques et le Barreau de Guinée, bien réussie.
Des dizaines de personnes dont des députés de l’opposition et de la mouvance présidentielle et des acteurs de la société civile, ont marché ce mercredi, 22 novembre 2017, dans les rues de Kaloum, centre administratif de la capitale guinéenne.
Cette marche avait pour double objectif de dénoncer le traitement inhumain que subissent des noirs en Libye, et appeler les dirigeants de l’Union africaine à agir.
Regroupés devant le ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger, les marcheurs, encadrés par des policiers déployés à cet effet, ont pris la direction de la Villa 42 de la Cité des Nations, occupée par la représentation locale de l’Union africaine. Ils sont passés devant le ministère de PME avant de prendre le boulevard du Commerce en passant par la ruelle où se situe l’ancien siège de la radio Liberté Fm.
Aussi bien à travers les cris que sur les pancartes et la grande banderole tenue par quelques marcheurs, ces citoyens disaient non à l’esclave, non à la déshumanisation de l’homme noir et appelaient les dirigeants à sauver les noirs maltraités en Libye.
Devant la villa 42, le contenu d’une pétition a été lu par deux députés de l’opposition et de la mouvance parlemantaire et notre confrère, Mohamed Mara, journaliste à Hadafo Médias. Il est l’un des pivots de cette initiative citoyenne.
« Au-delà des divergences que l’on peut avoir sur le plan politique ou autre, il y a des valeurs fondamentales qui nous unissent. Cette marche est le reflet vraiment de cette divergence de vue sur une question fondamentale, à savoir le trafic d’êtres humains. En tant que représentant du barreau, je ne pouvais pas rester en marge de cette manifestation. Il est inimaginable qu’à partir du 21 ème siècle, l’on continue encore à parler de trafic d’êtres humains », a déclaré Me Traoré, président du Barreau de Guinée. Lui aussi fait partie de ceux qui ont fait immerger l’idée d’organiser cette marche en impliquant toutes les couches socio-politiques du pays.
Mohamed Mara, journaliste à HADAFO Médias, lisant les 11 recommandations, a plaidé pour la limitation du taux de départ des candidats à la migration et le traitement dégradant dans les pays de transit, des poursuites judiciaires contre les réseaux de passeurs et les auteurs de maltraitance contre des migrants, la facilitation de l’obtention de visa, la lutte contre la pauvreté et le renforcement de l’encrage démocratique en Afrique.
Ledit document a été remis aux responsables de la représentation de l’Union africaine trouvés sur place.
Thierno Amadou M’Bonet Camara