Oui, il semblerait que les lignes bougent en vue d’une sortie de crise dans la grève des enseignants en cours en Guinée, oui, les religieux sont toujours à la manœuvre dans cette voie, mais dans l’immédiat, point de rencontre entre le président Alpha Condé et le syndicaliste Aboubacar Soumah.
C’est du moins ce que le principal concerné a confié mercredi dans la soirée à mosaiqueguinee : « le président a rencontré les religieux qui sont porteurs de nos propositions. Il leur a demandé de venir nous dire qu’il est prêt à nous rencontrer, mais qu’il faut que nous nous entendions avec les autres, avant ».
Question du journaliste : qui sont les autres ? Sy Savané et compagnie ?
Et Soumah de répondre : « Oui, mais nous ne pourrons pas nous entendre avec eux, parce que tout simplement, malgré qu’ils ont mis fin à ma suspension, ils ne veulent que le président accepte nos propositions, pour la simple raison que cela les affaiblirait… » ;
« Comme ils sont amis au président, je veux dire Amadou Diallo, leur message passe auprès du Chef de l’Etat, ils ne voudront pas que le président accepte nos propositions, c’est pourquoi c’est compliqué ».
Question du journaliste : alors M. Soumah, nous en sommes où dans les négociations ?
« Ce que les religieux nous ont dit après leur rencontre avec le président, c’est que celui-ci leur a dit de continuer à discuter avec nous, qu’il est derrière eux… ».
-Donc, vous vous en tenez à cela ?
« On nous a dit qu’on peut se réunir sans problème, que toutes les dispositions sont prises pour notre sécurité, nous avons une assemblée générale demain jeudi à 10 heures, à notre siège à Donka. Nous allons rendre compte à la base, c’est elle qui décidera. Si elle décide qu’on suspende le mot d’ordre de grève, on le fera, si elle décide de continuer, le mot d’ordre restera de mise ».
La Guinée, reste donc suspendue à cette AG du SLECG, qui se tient tout à l’heure, AG à l’issue de laquelle, le camarade Soumah, les autres meneurs qui sont aujourd’hui dans de petits souliers, après avoir craché dans la soupe commune, et leur base, devront décider de la suite de leur combat.
Pourvu que ça se passe sans anicroches !
Demba