Un communiqué du gouvernement d’ici à la fin du mois, plutôt d’ici à la fin de l’année, voici tout ce dont il faut se farcir, en lieu et place d’un procès promis par les autorités guinéennes au sujet de l’affaire du 28 septembre 2009.
Sous le feu des critiques de la presse et des organisations de défense des droits de l’homme, Mr Cheick Sako, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est récemment sorti de son mutisme pour déclarer que le Gouvernement fera un communiqué officiel d’ici la fin d’année à propos de ce dossier.
Toute chose qui sonne comme un aveu d’impuissance et d’échec de la part du Garde des sceaux, qui a été incapable, on s’en rend bien compte, de tenir sa promesse d’organiser un procès destiné à faire la lumière sur cette affaire, en 2017.
Il faut dire que malgré l’arrestation puis l’extradition d’un des présumés cerveaux de ce massacre qui, pour rappel, a fait 150 victimes en 2009 dans le grand stade de Conakry, en l’occurrence Commandant Aboubacar Diakité alias Toumba Diakité, la Guinée peine toujours à organiser un procès dans ce dossier.
Deux difficultés majeures se dressent sur ce chemin : les cas Moussa Dadis Camara, chef de la junte à l’époque des faits et de Général Sékouba Konaté, ministre de la défense au moment de la commission de ce massacre.
Le premier est en exil forcé à Ouagadougou. Malgré son désir ardent de venir se confronter à la justice dans cette affaire, il ne lui est toujours pas possible de rentrer dans son pays.
Le second attend toujours d’être entendu. Plusieurs fois, des commissions rogatoires, ont tenté de l’auditionner à Paris, en vain !
Pendant ce temps, les victimes et leurs familles, attendent toujours une communication officielle pour annoncer au moins la clôture de l’instruction.
A suivre !
Demba