Vendredi 22 décembre 2017, le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, a reçu trois ONG à savoir : le Réseau Afrique jeunesse de Guinée(Rajgui), la Coalition des femmes et filles de Guinée pour le dialogue, la consolidation de la paix et le développement (COFFID DCPD), et le Réseau des femmes et jeunes de Guinée pour la paix (FEMJEUGUIP).
Cette rencontre avait pour objectif de présenter un document de plaidoyer aux décideurs, en faveur d’une meilleure participation des jeunes et des femmes aux instances de prise de décision.
A l’entame de son intervention, Hadja Fadima Haidara, membre de ce consortium, a attiré l’attention du ministre Kalifa Gassama Diaby sur le faible taux de participation des jeunes et des femmes aux instances de prise de décision.
«Les jeunes et les femmes représentent respectivement les 53% et 65% de la population. Malheureusement, ils sont de nos jours confrontés à d’énormes obstacles qui ne favorisent pas leur participation dans les prises de décision. Des obstacles qui s’expliquent entre autres par le taux moins élevé d’analphabétisme, le manque de solidarité entre les jeunes et les femmes, l’insuffisance de la concertation inter-générationnelle, la faible adhésion des femmes et des jeunes intellectuels aux partis politiques, l’insuffisance de formation et d’information des leaders politiques sur l’approche genre et le développement durable, le mauvais positionnement des femmes et des jeunes sur les listes électorales», a-t-elle cité entre autres.
Conscient de l’impact de ces difficultés sur le développement de la jeunesse guinéennes, le consortium , par la voix de Sékou Doré, Coordinateur national du RAJGUI, a formulé des recommandations auprès des décideurs politiques. Entres autres recommandations, le renforcement des capacités des femmes et des jeunes à tous les niveaux, corriger la persistante des préjugés et des pesanteurs socio-culturels sur le rôle que doivent jouer les femmes et les jeunes dans la communauté, corriger positivement la faible représentativité des femmes et des jeunes dans les instances de prise de décision, la participation accrue des femmes et des jeunes dans la gestion des affaires publiques du pays, enfin l’adoption dune initiative permettant aux jeunes et aux femmes de participer activement aux instances de prise de décision et l’adoption d’une loi sur la parité.
Selon Sékou Doré, ce document a été élaboré suite a une concertation au niveau des jeunes et des femmes des cinq communes de Conakry, et traduit effectivement leurs préoccupations.
Prenant la parole, le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby, a tout d’abord déploré ce taux qu’il juge très faible. «Les décideurs à tous les niveaux devraient se rendre compte que ce faible taux de représentativité des jeunes et des femmes ne fait pas la fierté de notre pays en ce sens que ces deux couches constituent le plus grand nombre dans notre pays », dira-t-il.
Ce document, ajoutera-t-il, doit être déposé auprès du chef de l’Etat pour rappeler à ce dernier, la nécessite de faire la promotion de la valeur morale. C’est la seule condition pouvant nous permettre de construire une nation démocratique basée sur l’état de droit, lutter contre l’ethnocentrisme, le régionalisme et la médiocrité dans l’administration publique, conclut-il, avant d’inviter les jeunes et les femmes à ne pas se laisser manipuler par les politiques.
Les jours à venir, les membres de ce consortium présenteront le même document aux représentants des 5 grand partis politiques RPG,UFDG, UFR, PEDN, BL et au ministre de la jeunesse.
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Bouka Barry