L’opposition républicaine est en conclave ce
mercredi 20 novembre au siège du PEDN sous le coup de 11 heures. Pour une rencontre cruciale et décisive, c’en est une. A rencontre décisive, décision décisive.
Décisive parce qu’elle engage l’avenir immédiat de tout un pays. Ce qui amena un analyste politique à dire peu avant la publication vendredi dernier des résultats définitifs par la cour suprême, que la décision que l’opposition allait prendre après l’arrêt de la plus haute instance judiciaire du pays, était plus importante que cet arrêt.
Preuve s’il en était besoin de l’importance de la décision que l’opposition dite républicaine va prendre ce mercredi, depuis l’arrêt de la cour suprême, non seulement il n’y a pas eu la moindre célébration de la part d’un quelconque parti ayant grappillé des sièges de députés, pire, l’atmosphère politique et sociale reste très lourde, la psychose loin de se dissiper. Les quelques scènes de violences enregistrées en banlieue de Conakry au lendemain de l’annonce des résultats livrés par la cour suprême, ont été illustratives d’une situation très volatile.
Mais c’est aussi avouons le, une décision difficile à prendre. Les leaders de l’opposition dite républicaine eux-mêmes en sont conscients. Ils savent de science certaine que de leur décision ce mercredi dépend la paix dans le pays.
Siéger ou boycotter l’assemblée : Le difficile choix à faire.
Inutile de dire que la décision qui sanctionnera le conclave de Lambanyi, siège PEDN, sera âprement discutée. Des faucons et des colombes au sein de cette opposition, qui l’emportera ? Grosse interrogation. Sans qu’on ne le dise, l’opposition républicaine est écartelée entre siéger, donc accepter tels quels les résultats de la CENI entérinés par la cour suprême, lesquels lui donnent tous les partis réunis en attendant d’éventuelles défections, 54 députés- ou boycotter le parlement, donc rester droite dans ses bottes, c’est-à-dire fidèle à une logique du rejet absolu, du tout rejet.
Choisir de siéger serait une couleuvre difficile à faire avaler à des militants notamment du principal parti de l’opposition, l’UFDG, lesquels croient dur comme fer que leur parti a été victime de fraude. Choisir de siéger, c’est aussi abandonner toute inclination à recourir à la rue pour ramener le débat à l’hémicycle.
Choisir de ne pas siéger, c’est de rejeter en bloc les résultats proclamés par la cour suprême et recourir soit à la rue ou aux institutions supranationales comme cela avait annoncé samedi dernier au terme d’une rencontre tenue au siège de l’UFDG. Qu’ont-ils recommandé les militants à leurs leaders ? La réponse mercredi après-midi. L’haleine de tout un pays y est accrochée.
Aboubacar Diallo.