Le drame s’est produit dimanche dernier, mais ce n’est que ce vendredi, 26 janvier que la nouvelle s’est répandue telle une trainée de poudre dans toute la cité. En début de cette journée, plusieurs dizaines de jeunes gens en colère étaient dans la rue, munis d’un cercueil contenant le cadavre de François Loua, un maçon de 27 ans décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital de Kankan .La victime aurait été poignardée sur la tête par son collègue maçon Sékouba Traoré. La victime, il faut le préciser reprochait à son bourreau de lui avoir retiré de l’argent pour un contrat de construction non honoré.
« Sekouba Traoré, l’auteur présumé du meurtre avait reçu 200 mille francs guinéens des mains de François Loua pour un travail de crépissage. Il n’a fait qu’une journée de travail alors que le contrat n’était pas fini. François était obligé d’aller voir son ami Sékouba pour lui demander de bien vouloir terminer le travail qui lui était confié. Son ami lui a dit que les travaux à exécuter sont plus grands que l’argent payé. Ils se sont disputés, pendant que François rentrait à la maison, son ami Sekouba cherchait dans les parages de quoi se servir pour lui faire du mal. Il prend donc un chevron qui contenait une pointe. Il l’a tapé derrière la nuque et la pointe est entré dans sa tête », explique Gédéon Haba, l’oncle de la victime.
Ce vendredi ,les proches de la victime ont retiré la dépouille à la morgue de l’hôpital pour se diriger à la mairie puis à la préfecture en signe d’exigence que toute la lumière soit faite sur ce dossier parmi tant d’autres.
Aziz Diop le préfet a déploré la mort du jeune maçon et souhaité que l’inhumation du jeune soit faite dans la dignité avant toute réclamation. Compromis accepté au sortir de la rencontre. Le défunt était marié et père de deux filles.
Depuis Kankan, Mamadi Cissé pour Mosaiqueguinee.com