L’assemblée générale de l’UFDG de ce 04 février 2018 a été présidée par El hadj Abdoulaye Diouma Diallo. Il est l’un des vice-présidents du parti.
Dans son allocution, El hadj Abdoulaye Diouma Diallo a dénoncé une immixtion de l’administration publique dans la campagne électorale. Il a particulièrement accusé les responsables des régies financières de mettre des milliards de francs guinéens à la disposition du parti au pouvoir qui, selon lui, procède à un achat de conscience.
«Notre administration sous le dicta du RPG, a déployé tous les fonctionnaires centraux à travers tout le pays, pour voler le scrutin, comme à son habitude. Les administrateurs territoriaux sont embrigadés et se sont mis dans la campagne, en violation de la constitution. Parce qu’en son article 26, la constitution pose le principe de neutralité du service public. Tout fonctionnaire doit s’abstenir d’intervenir ou d’interférer dans le processus politique et électoral. Mais le pouvoir a envoyé les ministres comme parrains.
Nous ne parlons même pas des sommes faramineuses d’argent qui ont été déversées un peu partout avec la présence des responsables centraux des régies financières de l’Etat, qui ont sorti des milliards de francs guinéens pour déverser dans les caisses du RPG pour acheter les consciences des guinéens», affirme El hadj Diouma Diallo.
Le vice-président, visiblement convaincu de ce qu’il dit, et révolté, met en garde ceux-là qu’il qualifie de fossoyeurs.
«En tout cas, tous ces fossoyeurs du scrutin doivent savoir que l’UFDG en a ras-le-bol. Nous ne continuerons pas à accepter qu’on vole partout. Nous mettons en garde, à partir de maintenant, tous ceux qui s’aviseront de continuer leur sale besogne de fossoyeur du scrutin démocratique. Ceux-là s’exposent à des grands risques. Nous allons les traquer et les traduire devant les tribunaux», menace-t-il.
El hadj Abdoulaye Diouma Diallo serait-il en mesure de prouver ces accusations contre les responsables des régies financières ? La question reste posée. En attendant, la campagne électorale se poursuit sur le terrain, l’assurance de la tenue du scrutin à la date indiquée, a été donnée par la CENI.
Abdourahmane Diallo