Alors qu’il ne reste plus que quelques résultats à publier par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les avocats de l’UFDG ont animé une conférence de presse ce mercredi 21 février 2018 à Conakry.
Après avoir énuméré plusieurs dysfonctionnements et «fraudes» électorales constatés ça et là pendant le scrutin, le collectif des avocats déclare clairement ne pas reconnaît ces résultats.
« …Nous sommes très meurtris de vous dire que cette élection n’en n’est pas une, et qu’à ce jour, l’UFDG est en train de mener des actions à tous les niveaux parce qu’il faut qu’elle épuise tous les recours possibles dans la légalité. Une autre suggestion, c’est celle de mettre en place des commissions pour revoir ce travail car en l’état, il n’est pas consommable. Nous le rejetons, nous le flétrissons, le condamnons et le stigmatisons. (…) Les magistrats ont subis des pressions, ils ont aussi accédé au démons argent. Notre combat à ce jour, c’est de restituer au peuple sont suffrage,… », a lancé Me Paul Yomba Kourouma.
Dans la circonscription de Tamoukouré, préfecture de Dalaba, deux résultats contradictoires ont été proclamés. Le premier rendu le 13 février plaçait l’UFDG devant, le deuxième, proclamé le 16 février, plaçait le RPG Arc-en-ciel devant.
Sur ce cas précis, le collectif des avocats déclare que la CENI, qui avait validé le deuxième résultat, est assignée en justice par l’UFDG.
«La CENI est assignée pour que le tribunal de Dixinn lui ordonne de maintenir comme vrai, le résultat proclamé le 13 et non celui du 16 février », a ajouté Me Paul Yomba.
Selon ces avocats, 89 requêtes ont été portées par eux à travers le pays. Pour l’heure, deux (2) seulement ont été gagnées. Il s’agit de recours introduit à Macenta et à Mamou.
A rappeler que ce collectif d’avocats est composé de Me Paul Yomba Kourouma, Me Salifou Béavogui, Me Aboubacar Sylla et Me Alseny Aisata Diallo.
Mamadou Sagnane