Ce n’est pas tant le bail en lui-même qui suscite polémique et controverse, que la façon dont on veut faire partir les occupants.
C’est confirmé, la femme d’affaires guinéenne, Hadja Gnouma Traoré, présidente de l’un des plus grands patronats du pays, la CPEG en l’occurrence, a signé un bail commercial sur 70 ans, avec le patrimoine bâti-public, pour exploiter le domaine de l’immeuble Printania, propriété de l’Etat.
Selon un haut responsable du patrimoine bâti-public, joint par notre rédaction, Hadja Gnouma Traoré s’est engagé avec ses partenaires à faire construire sur le domaine deux immeubles d’environ 30 étages chacun, d’ici à 3 ans.
Ce bail commercial, assure-t-il, ce haut responsable, participerait d’un vaste plan de modernisation du patrimoine bâti de l’Etat, aux fins d’en tirer le maximum de profit.
En l’état actuel, a-t-il indiqué, les bâtiments de l’Etat, ne rapportent que peu de choses au trésor public, avec des loyers, somme toute, modiques.
Si on peut, un chouia, être amené à comprendre cet impératif invoqué par l’Etat pour bailler l’endroit à la femme d’affaires Hadja Gnouma Traoré, même si des questions se posent sur les conditions de ce contrat de bail, il faut dire que la façon dont veut ‘’vider’’ les occupants, provoque de sérieux grincements de dents.
Les occupants, Dieu seul sait qu’ils sont nombreux, ceux qui y habitent, ceux qui y tiennent des bureaux et des commerces, dénoncent le délai à eux imposé par le patrimoine bâti-public, pour libérer les lieux.
Selon nos informations, il leur a été demandé de libérer les lieux qu’ils occupent dans un mois pile, ce qui serait contraire à ce que prévoit la loi, en la matière.
Lorsqu’il s’agit d’un bail commercial, comme c’est le cas en l’espèce, la loi prévoit que six mois sont accordés aux occupants des endroits concernés, pour débarrasser le plancher.
Au lieu de cela, un seul petit a été accordé aux occupants de l’immeuble Printania et de ses différents compartiments, d’évacuer les lieux.
Toute chose qu’ils contestent, d’où la plainte déposée contre l’Etat via le patrimoine bâti-public devant le Tribunal de première instance de Kaloum.
Le procès devrait s’ouvrir ce mois de mars.
Nous y reviendrons !
Demba