Lors de la célébration de la journée internationale des femmes le 8 mars dernier en Guinée, la ministre de l’action sociale avait choisi un sous-thème axé sur la promotion des Mutuelles Financières des Femmes Africaines (MUFFA), afin de conscientiser les femmes et lutter contre la féminisation de la pauvreté, les aider à être autonomes, à jouir de leurs droits, mais également à leur assurer de meilleurs conditions de vie.
C’est pour présenter le rapport de ces MUFFA que Mariam Sylla, la ministre de l’action sociale a donné un point de presse ce mercredi, 18 avril à la direction de l’enfance. .
Mis en place depuis le 27 mars 2015, les Mutuelles Financières des Femmes Africaines sont composées de 29 agences de nos jours et soixante-cinq mille femmes y ont accès et la ministre Mariam Sylla ne cache pas sa joie.
« Nous sommes au mois de mars 2018, les MUFFA avaient cinq milliard huit cent millions de chiffre d’affaire avec soixante mille deux cent cinquante-sept adhérents. De cette date à aujourd’hui, le nombre est de soixante-cinq mille, soit cinq mille trois cent sept adhérents. Tout ça avec un taux de 98% de remboursement et une ligne de crédits de soixante-cinq milliards qui a été mise en place .Vous convenez avec moi que c’est un outil par excellence pour l’autonomisation de la femme et cela un est un rapport satisfaisant. Notre 8 mars, on a eu des résultats. En plus de la grande mobilisation sociale, nous avons fait la promotion du textile guinéen .On a créé de l’emploi de février à mars, ce que nous avons acheté en pagne c’est plus d’un milliard », se félicite-t-elle.
A travers ces MUFFA, des formations sont octroyées aux femmes pour faciliter le remboursement des crédits qu’elles prennent.
« Dans le processus de la mise en place de ces MUFFA, la formation est transversale durant tout le processus, ce qui fait d’ailleurs la réussite. Avant le déblocage des crédits, les femmes bénéficient d’une formation sur l’activité qu’elles voudraient mener, sur la gestion de crédits et les modules de remboursement.
Au début, les femmes pensaient que c’est l’argent du gouvernement, pas à rembourser, mais au jour d’aujourd’hui, les femmes des MUFFA ont compris que si elles prennent, elles doivent rembourser pour que d’autres personnes bénéficient », a expliqué Amadou Oury Camara, un des accompagnateurs de ces femmes.
La ministre de l’action sociale a souhaité que ces MUFFA couvrent tout le pays et atteigne un montant très important.
Aissata Barry