Ils sont au total dix jeunes guinéens à être renvoyés du territoire marocain la nuit dernière, pour, dit-on, séjour irrégulier. Ils sont arrivés à bord d’un vol spécial.
Cette information a été confirmée ce lundi par le commissariat spécial de l’aéroport international de Conakry qui s’est confié à mosaiqueguinee.
D’entrée, le commissaire spécial de l’aéroport s’est inquiété de l’ampleur que prend le phénomène de refoulement des guinéens à travers le monde.
Dans cet entretien qu’il a accordé à notre reporter, le commissaire Abdoulaye Sangaré, évoquant les raisons du rapatriement de ces dix guinéens, a confirmé que ces compatriotes étaient en séjour irrégulier sur le sol marocain et qu’ils ne disposaient d’aucune pièce d’identification.
« Ils ont été refoulés du Maroc parce qu’ils étaient en séjour irrégulier et ils n’ont aucun document sur eux, leur permettant d’être là-bas… Ce sont des gens qui, une fois au Maroc, déchirent tous leurs documents, donc on ne pourrait savoir leur profession. Et parmi ceux qui viennent d’être refoulés, certains viennent de Télimelé, d’autres de Guéckédou, de Faranah. Et le refoulement est devenu un phénomène récurrent et tous les jours nous en enregistrons… », a précisé Abdoulaye Sangaré.
Sur les raisons qui empêchent les services de police de l’aéroport, de traquer les potentiels candidats à l’immigration, commissaire Sangaré, a invoqué le traité international relatif aux facilités de voyage, traité auquel la Guinée a adhéré depuis 1961.
« La guinée a ratifié la convention internationale relative à la facilitation du voyage depuis 1961. Toute personne qui vient avec un passeport, une carte d’identité nationale, un permis, un visa, un billet ne peut pas être refusé. Et si vous l’empêchez, il porte plainte contre vous. Chacun est libre de partir là où il veut quand ses documents sont complets », a-t-il relevé.
Selon lui, ce nouveau cas de rapatriement de guinéens, n’est nullement une première, car, soutient-il, c’est un phénomène devenu récurrent au niveau de l’aéroport.
Face à cette situation, les efforts de l’Etat combinés à ceux des familles, devraient être conjugués en vue d’inverser cette fâcheuse tendance.
Alhassane Fofana