Placée sous le thème : » migration irrégulière et les défis de l’entreprenariat jeune dans l’espace CEDEAO », la 2ème édition du forum de la jeunesse ouest-africaine, s’est ouverte vendredi 14 septembre, à Conakry.
A la cérémonie d’ouverture de cette rencontre d’échanges, de partage et de réflexion, le président national de la jeunesse CEDEAO-Guinée a, dans son allocution de bienvenue, saisi l’opportunité pour interpeler la jeunesse africaine sur ses responsabilités par rapport aux dangers du phénomène de la migration.
« Le moment est alors opportun en tant que jeunes, de mener des études et réflexions sérieuses et conséquentes afin de proposer des solutions appropriées pour son éradication. Nous devons en même temps, trouver des réponses claires au chômage des jeunes et à la pauvreté qui constituent les sources de motivation des candidats potentiels à cette aventure dégradante. C’est pourquoi, nous avons choisi comme thème central pour cette deuxième édition du forum ouest africain de la jeunesse CEDEAO, qui ouvre ses portes ce matin devant Dieu et les hommes : » la migration irrégulière et les défis de l’entreprenariat jeunes dans l’espace CEDEAO’’ », a lancé Dorah Aboubacar Koïta, devant ses hôtes venus de la sous-région.
Depuis des années, nombreux sont ces jeunes africains qui meurent de soif et de faim dans le désert ou se noient dans la méditerranée.
Face à cette situation dégradante, la jeunesse consciente de cette organisation, pense qu’il est temps de s’attaquer au fléau qui a d’ailleurs fini par gagner du terrain au sein de la jeunesse.
Pour sa part le président régional de la jeunesse précise : « Si nous attendons 40 ans ou 60 ans pour nous mettre en marche, nous risquons d’avoir beaucoup de surprises, on ne pourra rien apporter à l’Afrique, car il faut semer pour pouvoir récolter », a mis en avant Tanoh Kamara.
Présent à cette rencontre, le ministre de la jeunesse et de l’emploi jeunes, conscient de la gravité du phénomène, a tout d’abord salué l’action des organisateurs, qui selon lui, s’inscrit en droite ligne des ambitions du gouvernement guinéen.
Pour éradiquer le mal de l’immigration clandestine, Mouctar Diallo estime : « L’engagement citoyen et la participation active peuvent être des solutions. La revalorisation de l’estime de soi et des emplois en Afrique, pourraient certainement changer la conceptualisation des jeunes et réduire considérablement le phénomène qui est devenu très critique dans le sens où il nous vide de nos bras valides et intellectuels qui constituent la relève de demain qu’est la jeunesse. Une approche systématique de la problématique est à envisager de façon urgente et rapide », a indiqué le parrain d’honneur de la cérémonie d’ouverture.
Au terme de quatre jours d’échanges, les participants devront aboutir à des recommandations dites ‘’résolutions de Conakry’’, qui s’inscriront dans la politique de la CEDEAO relative à la promotion de la jeunesse en 2020.
Il faut rappeler que cette rencontre de Conakry, a été rehaussée de la présence des représentants des jeunes des autres pays de l’Afrique de l’ouest, mais aussi de la présence des partenaires sociaux et financiers dans la lutte contre la migration irrégulière.
Alhassane Fofana