Un forum à l’initiative de l’UFDG a réuni ce lundi, 24 septembre 2018, des acteurs politiques de l’opposition, de la société civile et du mon de syndical. Il était question pour les participants, d’échanger sur la crise au sein de la Cour Constitutionnelle et en même temps, décider entre eux, de la stratégie à mener pour le respect de l’ordre constitutionnel.
Dans les débats, plusieurs propositions ont été faites, en dépit des positions divergentes de certains hommes de droit présents. Entre autres propositions faites, la mise en place d’une commission, composée de juristes afin d’attaquer cette décision des huit membres de la Cour constitutionnelle. Boubacar Biro Barry, de l’unité d’action syndicale est l’un de ceux qui défendent cette proposition.
« Je souhaite que cette rencontre soit un cadre de référence pour gérer cette crise et amoindrir les conséquences d’un désastre éventuel ou de l’éviter. Il faut donc mettre en place une commission qui prendra en compte toutes les inquiétudes des uns et des autres, afin de trouver une solution à cette crise », a-t-il mentionné.
Dansa Kourouma du CNOSC est de cet avis. Mais, dit-il, il faudrait que les arguments pour contrecarrer la décision soient solides. « La priorité doit être à la proportionnalité en termes d’actions. C’est un débat juridique, il faut qu’on apporte des arguments juridiques très forts pour assumer notre position en toute responsabilité », a-t-il affirmé.
En réponse à toutes ces propositions, Cellou Dalein Diallo a estimé que toutes les initiatives dans le cadre de la loi sont encouragées, étant donné que l’objectif visé par tous, est le respect de l’ordre constitutionnel.
<< Je pense donc que c’est urgent de voir comment arrêter l’escalade, parce qu’il est prévu jeudi, d’élire un président de la Cour. Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui, pour empêcher ce coup de force ? Les femmes souhaitent mener des démarches pour sensibiliser, nous les encourageons. Il y a ceux qui ont proposé des commissions de médiation qui vont écouter les deux parties, on les encourage. Ceux qui veulent organiser des manifestations aussi, on les encourage et on se mobilise. Il ne faut pas qu’on impose à quelqu’un une démarche ici, mais retrouvons nous pour échanger en tant que Guinéens pour que chacun donne sa lecture des choses et chacun avec sa casquette retourne maintenant pour agir conformément à la volonté de ses membres et ses convictions >>, a-t-il souhaité.
Des ce mardi donc, les acteurs ont convenu de procéder ensemble à des actions avant, disent-ils, qu’il ne soit trop tard.
Abdou Rahmane Diallo