Jusque-là, on ne l’avait pas entendu sur la crise à la cour constitutionnelle, à part son décret de confirmation de l’élu des frondeurs.
Un décret qui a d’ailleurs précipité le sort de l’ancien président Kelefa Sall.
Le président de la république, s’est exprimé enfin sur le sujet ce mardi soir à la télévision d’État à l’occasion d’une interview exceptionnelle qu’il a accordée aux journalistes des médias locaux.
S’abstenant curieusement de citer le nom du désormais ancien président de la plus haute juridiction du pays, tout le temps qu’il s’est exprimé sur le sujet, Alpha Condé semble être convaincu de la légalité de sa décision qui, il faut le préciser, fait l’objet de nombreuses critiques.
« Allez-y regarder la constitution et la loi organique, vous saurez si j’ai un rôle à jouer…, j’ai entendu ces juristes farfelus raconter du n’importe quoi », a dégainé le Chef de l’Etat.
Usant certainement de son rôle de garant du bon fonctionnement des institutions, le Président de la république affirme avoir apaisé maintes convulsions qui pouvaient depuis longtemps, avoir raison de Kelefa Sall
« Un an après son élection, six des neuf conseillers, avaient décidé de le destituer, c’est moi qui suis intervenu pour les calmer. Quand il a eu le tirage au sort, ceux qui ont été tirés ont dit que le président lui-même devait être tiré aussi. J’ai pris la constitution et les lois organiques pour aller les montrer aux juristes en France, ils m’ont dit que lui, il est exempt du tirage au sort. J’ai dit aux contestataires d’alors qu’ils n’ont pas raison… » s’en est défendu Alpha Condé.
Reste à savoir si ce discours du président peu amenuiser la colère de ceux qui continuent de dénoncer le départ de Kelefa Sall de la tête de la cour constitutionnelle.
ML Cissé