Étant l’hôte des populations de Fria ce vendredi dans le cadre du lancement officiel de la caravane de l’investissement en Guinée, le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana n’a pas manqué d’évoquer la grève du SLECG et d’appeler les enseignants à retrouver dans les brefs délais le chemin des classes.
« L’avenir de la Guinée c’est sa jeunesse. Je voudrais saisir cette tribune pour m’adresser au monde de l’éducation pour dire que le gouvernement est sensible à leurs conditions de vie et de travail. Nous demandons à nos partenaires sociaux dans ce secteur et aux syndicats de reprendre les négociations dans un esprit civique destiné à faire valoir les intérêts de la Guinée et sa jeunesse. On dit que le gouvernement est fermé au dialogue. Non, ce n’est pas vrai. Nous sommes ouverts au dialogue et voulons le mener dans le langage de la vérité. Et la vérité est que la Guinée est dans les difficultés économiques encore. La vérité est que le secteur de l’éducation n’est pas aussi dépourvu qu’on le fait croire. Je peux vous donner des signes. En 2011, quand le Pr Alpha Condé prenait les affaires, la masse salariale du secteur pour 45 mille enseignants était de 27 milliards de francs guinéens. Cinq à six ans après, nous sommes en 2018, cette masse salariale est passée de 27 à 85 milliards. C’est cela la vérité historique. La moyenne salariale, le salaire indiciaire moyen est d’un million 600 mille francs guinéens. C’est ça la vérité » , a expliqué Ibrahima kassory Fofana.
Poursuivant, le PM affirme qu’aucune majoration supplémentaire de salaire des enseignants n’est possible .
» Nous avons procédé à une augmentation de 40 % en 2018. Dans aucun pays au monde on ne peut procéder à deux ou trois augmentations de salaire dans l’année. Ce n’est pas possible « , a t-il martelé.
« L’instruction que j’ai du président c’est de faire tout, absolument tout, pour que l’école guinéenne ne soit pas sacrifiée à cause des grèves intempestives. C’est pour cela que nous sommes engagés à tout prix à ouvrir avec ou sans un accord avec les syndicats. Je souhaiterais être clair sur un point.Nous sommes dans un pays de droit. Ceux qui ne veulent pas enseigner, c’est leur droit mais ils n’ont pas le droit d’empêcher ceux qui veulent aller à l’école. C’est pourquoi toutes les dispositions sécuritaires sont prises. Nous n’irons chercher personne à domicile. Je souhaite également être clair sur un point et c’est la législation du travail qui le dit. Ceux qui ne travailleront pas ne seront pas payés », a ténu à clarifier le premier misnitre.
De Fria, Abdoulay GV