Par RFI
François Hollande s’est exprimé sur TF1 ce dimanche 15 septembre, depuis les salons de l’Hôtel Marigny, une annexe de la présidence de la République.
Outre les sujets de politique intérieure, le président français était attendu sur la question syrienne, au lendemain de l’accord conclu entre Moscou et Washington, et qui prévoit la destruction des armes chimiques du régime de Damas.
« L’option militaire doit demeurer sinon il n’y aura pas la contrainte », a souligné le chef de l’Etat français qui espère une prochaine résolution du Conseil de sécurité de Nations unies, endossée par Moscou.
Cette résolution, a poursuivi François Hollande qui ne s’était pas exprimé longuement à la télévision depuis le 14 juillet, pourrait être votée « avant la fin de la semaine ». Elle prévoirait explicitement « la menace de sanctions » contre le régime de Bachar el-Assad en cas de « manquement » à sa parole.
Pour François Hollande, qui s’était déclaré « déterminé » à « punir » le régime syrien, la menace de frappes « a porté », conduisant le président russe Vladimir Poutine à rechercher une issue sur le tapis vert avec Washington.
Le président de la République s’est ainsi attaché à convaincre une opinion publique rétive, loin de lui apporter le même soutien que pour l’intervention au Mali. Dans un récent sondage BVA, 60% des Français se disaient ainsi insatisfaits de sa gestion de la crise syrienne.
Sur le plan intérieur, le chef de l’Etat, qui avait promis une « pause fiscale » en 2014, a tenté d’apaiser le ras-le-bol des Français. Les premières tranches du barème de l’impôt sur le revenu, a-t-il confirmé, seront « allégées ».
« Aucune taxe nouvelle » ne sera imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale, a-t-il promis, écartant de facto la possibilité de taxer des produits comme les cigarettes électroniques ou l’aspartame, évoquée dans la presse.
Autre sujet chaud sur lequel François Hollande était interrogé : le changement de cap de l’ex-Premier ministre UMP François Fillon sur le Front national. Il y a « des règles, des digues, des principes », a-t-il observé.
Il a rappelé avoir appelé à voter Jacques Chirac lors de la présidentielle de 2002 alors que le candidat socialiste, Lionel Jospin, avait été éliminé au premier tour, laissant Jean-Marie Le Pen face au président sortant pour le deuxième tour.