Du 16 au 17 octobre 2018, Abidjan, la capitale ivoirienne, a abrité un séminaire sur l’assistance médicale en mer. C’est l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) qui a accueilli les six (6) pays ouest-africains ayant pris part à cette session de formation. Il s’agit du Togo, du Bénin, de la Guinée, du Ghana, du Liberia et de la Côte d’Ivoire.
Présidée par le directeur général des affaires maritimes et portuaires de Côte d’Ivoire, la cérémonie d’ouverture a été rehaussée de la présence du Coordonnateur régional du Programme régional d’appui à la réforme de l’action de l’Etat en Mer dans le golfe de Guinée. Ce séminaire sur l’assistance médicale en mer, remet sur la table la problématique majeure de la sécurité dans les Etats du golfe de Guinée.
Un enjeu que le directeur général de l’ARSTM, le Colonel Karim Koulibaly, a su ressortir dans son discours, en rappelant d’abord que la profession de marin est une activité à haut risque qui pose des problèmes spécifiques en cas de blessures ou de maladie, aussi bien en mer que dans des ports éloignés du pays d’origine des gens de mer. Selon lui, l’isolement, les difficultés de communication, les contraintes d’évacuation rendent nécessaire une culture partagée par les praticiens spécialistes de l’aide médicale urgente.
« C’est pour approfondir et promouvoir cette culture de l’assistance médicale en mer que ce séminaire est organisé », a justifié le Colonel Karim Koulibaly.
Dans cette foulée, la question de la recherche et du sauvetage maritime n’a pas été omise, puisque faisant partie des préoccupations centrales des Etats du golfe de Guinée. Ce qui la propulse donc au cœur des intérêts stratégiques de la sécurité maritime.
Prenant la parole, le directeur général des affaires maritimes et portuaires de la Côte d’Ivoire, Tano Koffi Bertin, a souligné qu’il ne se passe pas de jours, « sans qu’un navire soit attaqué par des pirates pour sa cargaison ou son équipage, sans que les ressources halieutiques soient pêchées en toute illégalité, sans que les trafiquants de drogue essaient de faire passer leurs marchandises par les frontières terrestres, maritimes ou aériennes, sans que des passagers clandestins accèdent à bord des navires en escale ou tentent de franchir les mers vers les destinations européennes, sans qu’un acte de terrorisme soit posé ».
Toutefois, à côté de la grande criminalité maritime, « On assiste aussi de manière récurrente à des accidents maritimes qui impliquent souvent des efforts en matière de recherche et de sauvetage maritime et surtout de prise en charge d’urgence des sinistrés souvent membres des équipages maritimes », a précisé le directeur général des affaires maritimes et portuaires de la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, Tano Koffi Bertin, a rappelé aux participants que c’est une excellente opportunité qu’ils ont de bénéficier de cette session de formation interrégionale. « Mon espoir est que vous puissiez en tirer un grand bénéfice, créer un réseau de partenariat, en vue de consolider les bases de la lutte contre la criminalité dans l’ensemble du golfe de Guinée », a-t-il souhaité.
À noter que cette session est organisée uniquement pour les pays d’Afrique de l’ouest. L’année prochaine, une autre session sera organisée pour ceux d’Afrique Centrale.
Mamadou Alpha Baldé