Le léger réajustement du prix des produits pétroliers suscite une vague d’indignation au sein de la classe politique mais aussi et surtout au sein de la société civile.
Cette dernière estime qu’il s’agit d’une diminution qui n’aura pas d’impact sur la vie des usagers et des citoyens.
C’est ce que croit Abdoul Sacko, du réseau COJELPAID.
« Cette réduction du prix du carburant n’a été ni politique, ni sociale et moins économique. En voici les raisons :
- Sur le plan politique, à la sortie des élections sur fond de violence, de psychose et tension sociale avec un post électoral aux conséquences fâcheuses du point de vue perte en vies humaines et en biens publics et privés, un gouvernement avec une maturité politique aurait profité de cette occasion de la baisse du prix du baril en réduisant au moins à 40 % le prix du carburant à la pompe pour montrer qu’il est proche et soucieux de la souffrance du peuple.
- Sur le plan social avec des mesures entreprises dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus, un gouvernement à tendance sociale se serait sacrifié même s’il n’y avait pas de réduction du prix du baril pour renoncer à ces intérêts sur la vente du carburant à la pompe dans un contexte de crise sanitaire aux conséquences drastiques sur le plan économique, sociale et culturel connaissent le niveau de vie du guinéen aujourd’hui.
- Économiquement, cette réduction n’aura aucune incidence financière et économique sur la vie des guinéens dans leur écrasante majorité et pourtant fera perdre au gouvernement des ressources qui pourraient être utilisées à d’autres fins, même si la corruption peine à être combattue par ce gouvernement, qui avait suscité de l’espoir à cet effet à la nomination du PM Donkas. En conclusion, cette réduction a été simplement mal réfléchie », assure Abdoul Sacko.
- Mosaiqueguinee.com