Pour participer au cadre de concertations institué par décret, le ministre de l’administration du territoire a exigé à chaque parti politique de fournir des documents prouvant son agréation.
Pendant ce moment, de nombreux leaders politiques disent ne pas être intéressés par cette plateforme d’échanges qui vient d’être lancé par le président de la transition.
Le porte-voix de la Coalition pour le Progrès et la Démocratie ne trouve pas d’objections par rapport à ce courrier.
Seulement, il estime que la démarche est vide de sens quand on sait que le département de la décentralisation est le seul organe habilité à agréer un parti politique en Guinée.
« Demander de fournir les agréments et les documents afférents à l’existence des partis, ce n’est pas mal en soi. C’est comme si ton papa te demande ton extrait de naissance, ce qu’il doute de sa paternité. Avant Mory Condé, mon parti avait reçu une inspection à notre siège. Ils (les inspecteurs) ont même demandé les copies des PV des réunions, les numéros de compte du parti même la logistique que le parti détient plus l’agrément et le contrat de bail du local ou le document qui prouve que le bâtiment appartient au parti. Ça veut dire réellement qu’ils ont perdu les données ou eux-mêmes ne maîtrisent pas le nombre de partis politiques que la Guinée compte. Maintenant si c’est sa méthode d’inspecter ou de se renseigner, je ne trouve pas d’objections par rapport à ça », a-t-il laissé entendre.
Selon le leader du parti « Rassemblement pour la Renaissance et le Développement », président par intérim de la COPED, l’ensemble des membres sont informés et ne tarderont pas à déposer les documents sollicités.
« D’ici lundi, nous, nous allons déposer tout ce qu’il a demandé. Je n’ai pas d’inquiétude au niveau de mon parti et ceux qui composent notre coalition, mais c’est ridicule quand même que ton père te demande ton extrait de naissance », a-t-il ironisé dans un entretien accordé à notre rédaction ce vendredi 15 avril 2022.
Hadja Kadé Barry