Une fois encore, comme c’est bien la bonne habitude payante chez lui, le secrétaire général du SLECG, agite la menace d’une nouvelle grève, en vue d’amener l’Etat à respecter ce que celui-ci leur a concédé il y a bientôt deux mois.
Il est important de rappeler, qu’il s’agit du respect de l’accord qui a renvoyé dos-à-dos les belligérants, à l’issue de la grève qui a très partiellement paralysé l’éducation guinéenne en début d’année.
Le patron du SLECG qui a semblé, lors de cette grève, perdre de son influence sur la corporation à cause de la stratégie adaptée par le gouvernement pour amenuiser les conséquences de ladite grève, aurait retrouvé la plénitude de sa légitimité avec un accord dont l’exécution est aujourd’hui mise à rude épreuve par l’exécutif.
Celui-ci se rendant compte certainement des pièges qui sont contenus dans cet autre deal qu’il a signé avec son partenaire très exigeant et hargneux, prendrait l’élan de le saborder dans son application intégrale.
Le ministre de l’enseignement supérieur pointé comme l’obstacle principal, se met contre tous, en refusant de subir la rigueur de l’accord qui s’impose pourtant à lui, donnant ainsi l’occasion à Aboubacar Soumah, avec un prétexte, du moins, irréfutable, qui suscite la compassion de la population alors convaincue de la mauvaise foi de l’exécutif à appliquer un accord qu’il a pourtant signé, d’activer ses actions de vengeance.
Cette autre menace mise à exécution, pourrait produire des conséquences plus grandes.
Les contractuels utilisés par le ministère de l’éducation pour contrer les velléités d’un syndicaliste contre les autorités, ces contractuels qui se sentent trahis, ne seront plus présents pour jouer ce rôle.
Alors le moindre mal, c’est de se soumettre au desiderata du général des grèves…
Mognouma Cissé