Les acteurs politiques continuent de réagir par rapport à l’accord obtenu entre la CEDEAO et la junte en ce qui concerne la durée de la transition qui sera désormais de 24 mois.
Plusieurs parmi eux, désapprouvent ces deux ans comme durée de transition à compter de janvier 2023.
Voici ce qu’en pense également Fodé Mohamed Soumah président de la Géci.
« Beaucoup de choses sont dites depuis quelques jours, mais il faudrait les mettre au compte de la spéculation ou de la surenchère tout simplement. Le non-dit laisse penser que la CEDEAO pourrait lancer le compte à rebours des 24 mois de la transition à compter de janvier 2023. Ce qui ferait 40 mois depuis la prise du pouvoir par le CNRD et plus que les 39 mois ramenés à 36 par le CNT. Il n’y a même pas à tergiverser entre ceux qui espèrent une bouffée d’oxygène pour la junte et/ou la crainte d’un appel d’air qui pourrait faire des émules. Par rapport aux 10 étapes contenues dans le chronogramme présenté, les 24 mois ne suffiraient même pas au seul recensement intégral duquel serait extrait le fichier électoral, sans compter les 3 scrutins programmés et tutti quanti. C’est ainsi, qu’à la suite du premier discours du Président de la transition, la GéCi avait fait des propositions qui sont encore d’actualité. D’abord réviser la constitution de 2010 et produire un fichier électoral définitif avant la fin du 1er trimestre 2023. Ensuite coupler les élections locales et législatives durant le semestre suivant. Enfin organiser la Présidentielle dans la foulée pour un retour à l’ordre constitutionnel avant la fin de l’année 2023. C’est encore possible car nous sommes en période transitoire depuis plus d’une année. A contrario, rien n’empêche le CNRD de dérouler les autres pans de sa feuille de route car l’Etat est une continuité. Par ailleurs, je voudrais rappeler qu’il n’y a pas une opposition, ni une mouvance en période transitoire. Il y a la classe politique face à la junte. Ceux qui estiment qu’il y a des pros-junte ne doivent pas taxer les autres d’opposants. La finalisation de cette transition est à notre portée, si nous ne voulons pas tenter le diable et réveiller nos vieux démons », s’est-il largement exprimé ce lundi 24 octobre 2022.
Hadjiratou Bah