Poursuivi par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, Oyé Guilavogui ancien ministre d’Alpha Condé croupi à la maison centrale de Conakry depuis plus de 3 mois maintenant, en compagnie de plusieurs autres anciens dignitaires du régime déchu.
En réponse au procureur spécial de cette cour qui a fait des déballages la semaine dernière sur ce dossier et bien d’autres, l’avocat Me Salifou Béavogui soutient que son client Oyé Guilavogui, ne se reproche de rien. Le seul crime de l’ancien ministre de l’environnement aura été, selon son avocat, d’avoir été investi pendant plus de 11 ans, de la confiance de l’ancien président Alpha Condé.
« D’entrée, mon client rejette en bloc systématiquement toutes les accusations qui sont savamment et intelligemment montées contre lui pour le neutraliser. Le seul crime de Monsieur Oyé Guilavogui, c’est d’avoir été investi pendant très longtemps de l’inestimable confiance de l’ex président Alpha Condé dans son gouvernement. Sinon, son dossier est vide, il n’y a aucune preuve contre lui en dehors des proclamations, des exclamations, des affirmations, des suppositions qui ne reposent sur aucune base légale. Le projet Backbone est un projet qui a été conduit jusqu’à son terme, le dossier SOTELGUI aussi a été mené jusqu’à son terme. Lorsqu’il était ministre des télécommunications, ministre délégué aux transports et ensuite ministre délégué à l’environnement, ce Monsieur a travaillé honnêtement et intellectuellement. C’est l’une des rares personnalités dans ce pays qui a tout donné parce qu’au moment où il venait aux affaires, il était lui-même un homme d’affaires confirmé, il était à l’abri du besoin. Il avait ses propres activités et business, il avait sa société et ses entreprises ; il vivait très bien. Plusieurs sources peuvent témoigner cela. C’est un Monsieur qui a servi la République et pas le contraire. Il ne méritait pas d’être traité de la sorte. Je pense que l’une des raisons plausible qui font qu’il est aujourd’hui pourchassé, inquiété, intimidé et voire emprisonné, c’est parce qu’il a mis tout dans le social. Mais il a commencé à tout donné aux autres depuis qu’il était très loin des affaires (…). Mon client bénéficie de la présomption d’innocence, il ne reconnait rien, c’est un innocent qui a été jeté en prison parce qu’il a été membre du gouvernement. Hors, être membre du gouvernement n’est pas un critère d’emprisonnement systématique », a-t-il lancé.
Par ailleurs, l’avocat a plaidé pour la mise en liberté de son client, en attendant l’ouverture très prochain de son procès qu’il veut équitable et respectueux des droits humains.
MohamedNana Bangoura