Le mouvement syndical a déposé un préavis de grève pour exiger du gouvernement, la libération de Sékou Jamal Pendessa.
La démarche des syndicalistes est saluée par de nombreuses formations politiques, qui qualifient d’ailleurs l’arrestation du secrétaire général du SPPG de violation grave des droits et libertés syndicales.
Souleymane Souza Konaté, du parti UFDG/ANAD, estime même que c’est une preuve éloquente des dérives autoritaires et l’échauffement de la junte au pouvoir en Guinée.
« Le préavis de grève déposé par le mouvement syndical, nous disons que c’est une très bonne chose. Il appartient aux guinéens de se mobiliser, de rester déterminés comme un seul homme pour mettre un terme à cette gouvernance qui n’a que trop durer et qui a plongé notre pays dans une situation extrêmement difficile dont les conséquences vont être incalculables. C’est pourquoi, nous disons à l’UFDG et à l’ANAD, qu’il nous faut une résistance collective assumée pour se libérer de tous ces imposteurs qui ont pris le pouvoir mais sans jamais l’exercer pour le bonheur de nos concitoyens. Il est donc temps de défendre la liberté de la presse et d’expression et ne pas surtout laisser ce combat exclusivement à la presse car nous sommes autant plus concernés qu’eux (…). À ces heures particulièrement sombres pour la démocratie, pour son corolaire, la presse libre embastillé, grand est mon soutien, grande est mon admiration pour toute la profession (…). Aux guinéens épris de paix, de justice et de liberté, nous leur disons de rester mobilisés et déterminés et surtout d’attendre le mot d’ordre des leaders politiques qui ne tardera pas à venir parce qu’il n’est pas question pour nous de laisser notre pays dans les mains de cette junte au pouvoir dont le seul objectif est de se maintenir vaille que vaille en violation non seulement de la charte qu’eux-mêmes ont élaboré et imposé au peuple de Guinée mais en violation de toutes les lois supranationales que la Guinée a ratifiées », dira Souleymane Souza Konaté.
À rappeler que le secrétaire général du SPPG est détenu par la junte militaire au pouvoir depuis près de 3 semaines.
Al Hassan Djigué