L’ancien secrétaire général du syndicat de la presse privée de Guinée a déploré ce qu’il qualifie ”de silence coupable” de certaines associations de presse face à la détention du journaliste Amadou Diouldé Diallo, depuis près d’un mois à la maison centrale de Conakry.
Sidy Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dit et haut fort que le confrère Amadou Diouldé n’a pas sa place en prison. D’après lui, en dépit du caractère déviationniste de certaines déclarations du journaliste sportif et historien, c’est par voie de presse qu’il a commis le délit pour lequel il est poursuivi.
Et suite à cela, c’est sur la base de la loi L002 qui dépénalise les délits de presse, qu’il doit être jugé dans les conditions normales.
« (…) Il ne faut qu’on regarde la personne d’Amadou Diouldé Diallo, on doit privilégier la corporation parce que c’est par voie de presse qu’il a commis le délit. Cela peut arriver à tout le monde au sein de la corporation (…). L’heure n’est pas à la division, ou au procès d’intention. Acceptons de resserrer les rangs pour exiger sa remise en liberté…Même si nous regrettons certains passages de ce qu’il a eu à dire, il y en a eu d’autres qui ont dit pire que ça sans qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée contre eux. Je demande l’union de toute la corporation pour demander la libération du doyen Amadou Diouldé Diallo. Même s’il va être jugé c’est sera sur la base de loi L002 qui dépénalise les délits de presse en Guinée », a-t-il réagi.
A noter que le reporter sans frontière et l’association africaine de football qui avaient exigé de l’Etat sa remise en liberté.
Alhassane Fofana