L’affaire de l’audio gate n’a pas encore finit de livrer tous ses secrets. Loin s’en faut ! Chaque jour qui passe sur fond d’indiscrétion les langues se délient, faisant des révélations fracassantes qui impliquent la présence d’autres cadres à cette fameuse réunion secrète, mais qui n’ont pas été cités, encore moins suspendus par le Premier ministre, Dr Bernard Gomou.
Dans ce cas, faut-il parler de deux poids deux mesures ? Est-ce un règlement de compte ? Rien n’est moins sûr !
En effet, dans le bureau du secrétaire général du ministère des infrastructures et des travaux publics, de sources concordantes dignes de foi on notait la présence physique du directeur général adjoint du fonds d’entretien routier, Ibrahima Camara que certains accusent à tort et à raison d’avoir enregistré la scandaleuse conversation.
A propos, une question se pose : pourquoi Ibrahima Camara n’est-il pas suspendu de ses fonctions ? De quelle protection bénéficie-t-il ? Est-il au-dessus de la loi ?
La direction des investigations judiciaires du haut commandement de la gendarmerie nationale ne devrait pas négliger cette piste qui pourrait faire avancer l’enquête.
A qui profite le crime, 260 milliards de francs étant en jeu au FER pour la construction du pont de Tanènè (Dubreka), d’une aire de repos moderne pour les voyageurs… ?
A ce stade, le risque que ce projet financé grâce à la levée de fonds de la société générale soit compromis est grand, si une solution rapide n’est pas trouvée pour rétablir la crédibilité avec les partenaires.
Quoi qu’il en soit, face à cette affaire qui défraie la chronique, domine l’agenda politique, économique et social, l’opinion publique a le droit de savoir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Nous y reviendrons.
Ben Sylla