Attendue devant le tribunal correctionnel de Dixinn ce jeudi 1er octobre 2020, après le renvoi du dossier pour ce jour, commissaire Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, ont une fois encore, ignoré la convocation décernée à leur encontre par la justice guinéenne.
Une situation inacceptable selon Me Antoine Pépé Lama, un des conseils des plaignants Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo, tous deux membres du FNDC.
Devant l’audience, le juge Alphonse Charles Wright, chargé du dossier et qui a même décerné un mandat d’arrêt contre les deux responsables de la DPJ et de la BRI, en l’occurrence Commissaire Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, s’est dit surpris au même titre que l’avocat qui a interrogé le tribunal de la suite de cette affaire.
« On a été surpris au même titre que vous que l’affaire M. Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, qui a été renvoyée a cette date n’est pas inscrit au rôle. Nous avons renvoyé ce dossier et un mandat d’arrêt a été décerné conte eux. (…) ilsdevraient se présenter ici aujourd’hui. Mais le procureur dans une de ses sortiesque nous avons apprise, sollicite que ce dossier soit renvoyé à la cour d’appel de Conakry. Le mandat a été déposé auprès de lui et ilnous a dit qu’il ne prendra pas les mandats», a confié Alphonse Charles Wright devant l’audience.
Après cette réaction du juge, Me Antoine Pepe Lama, accuse le parquet de vouloir saboter cette affaire mais, promet de se battre jusqu’au bout.
« C’est avec une grande stupéfaction que nous venons de constater deux choses qui constituent une entorse à la loi, une entorse au libre accès à la justice. D’abord nous avons remarqué que le dossier n’est pas porté sur le rôle alors que le tribunal avait renvoyé l’audience à ce jour et la deuxième chose, les 2 prévenus contre lesquels des mandats d’arrêts ont été décernésne sont pas là, ce qui veut dire que les mandats n’ont pas été exécutés. Nous sommes choqués, interloqués parce que les explications données par le tribunal montrent à suffisance que le parquet veut à tout pris saboter ce dossier. Il utilise toutes les manœuvres possibles pour éviter qu’il y ait justice dans cette affaire. Mais nous n’allons pas croiser les bras, nous allons adresser un courrier au tribunal, user de tous les moyens de droit pour que les droits et intérêts des sieurs Ibrahima Diallo et Sekou Koundouno soient respectés»,a promis l’avocat de la partie civile.
Al Hassan Djigué