Les débats dans le procès intenté contre les présumés auteurs de l’assassinat d’Elhadj Doura se sont poursuivis ce lundi 13 décembre 2021, avec la comparution du dernier prévenu. Il s’agit du nommé Abdoulaye Yadi Camara dit »Kader ».
Tout comme les vingt (20) autres coaccusés, il est aussi poursuivi pour des faits d’association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration, complicité, recel, abstention délictueuse, blanchiment de capitaux et assassinat ».
Son implication dans cette affaire, fait suite à l’interpellation de son ex-copine Mariama Camara à qui il aurait offert un téléphone, qui, à son tour a offert le même téléphone à son jeune frère Mohamed Bafodé Camara.
Pourtant selon le tribunal c’est ce téléphone de marque Itel, qui a été utilisé pour la rançon reçue par les ravisseurs d’Elhadj Doura.
Dans sa déposition lors de la dernière audience, Mariama Camara avait publiquement déclaré que c’est son ex-amant Abdoulaye Yadi Camara dit Kader qui lui avait offert l’appareil.
A la barre, le prévenu Abdoulaye Yadi Camara, visiblement serein, a nié en bloc les accusations, tout en précisant qu’il est en séparation de corps avec son ex-copine depuis 2007.
« Je connaissais Mariama Camara en 2006 et 2007. Comme je sortais avec elle, il a dit que je suis l’auteur de sa grossesse c’est ainsi qu’elle est venu rester chez nous pendant six mois (…). Je n’ai donné aucun téléphone à Mariama Camara M. le juge et je ne connais absolument rien dans cette affaire », a-t-il déclaré.
A la suite de son interpellation à Maferinyah, il avait passé 40 jours à la DCPJ avant d’être relâché. Trois semaines plus tard il a été rappelé au téléphone par les services de la DCPJ.
« Et je me suis rendu de moi-même à la DCPJ. C’est ainsi qu’on m’a fait signer un dossier avant de me déférer à la maison centrale de Conakry », a-t-il ajouté.
Appelée à la barre à la suite de la déclaration d’Abdoulaye Yadi Camara, Mariama Camara est restée campée sur sa position.
« Je ne peux pas l’accusé à tort, parce qu’il y a un enfant entre nous. Au moment où il me remettait le téléphone il n’y avait personne là-bas sauf Dieu. Mais jusqu’à preuve de contraire c’est Abdoulaye Yadi Camara qui m’a remis ce téléphone. Jusqu’ici je l’aime parce qu’on a eu un enfant ensemble », a-t-elle déclaré.
A préciser que le procès se tient en présence de l’enfant qu’ils ont eu lors de leur relation.
L’affaire a été donc renvoyée au mercredi 22 décembre prochain pour la suite des débats.
Alhassane Fofana