Comme nous vous l’annoncions dans une de nos précédentes dépêches, le procès des présumés auteurs de l’enlèvement, la séquestration et de l’assassinat d’Elhadj Abdourahmane Diallo dit »Elhadj Doura » s’est effectivement ouvert ce lundi 29 mars 2021 devant le tribunal criminel de Dixinn, avant d’être renvoyé quelques heures plus tard au 12 avril prochain pour l’ouverture des débats.
Cette première journée était essentiellement centré sur l’identification des accusés, la notification des chefs d’accusation, la lecture de l’arrêt de renvoi pour certains et la lecture de l’ordonnance de renvoi pour d’autres.
Sur les 20 prévenus qui ont comparu à la barre dont une femme, on retrouve quatre nationalités différentes dont 14 guinéens, 4 nigérians, un Léonais et un Malien.
Il faut également signalé dans les rangs des 14 prévenus de nationalités guinéennes, la présence de deux bérets rouges relevant du bataillon de la sécurité présidentielle (BSP) et d’un policier.
Interrogé à l’issue de cette première audience, Me Faya Gabriel Kamano, l’un des avocats de la famille d’Elhadj Doura a exprimé à la presse la joie qui l’anime suite à l’ouverture de ce procès.
« La famille continue à pleurer leur papa, leur époux mais néanmoins elle est contente que le procès s’ouvre aujourd’hui après plusieurs tentatives d’essai de programmation », a-t-il déclaré d’entrée
L’avocat, ensuite, n’a pas caché son inquiétude par rapport au fait que des militaires soient mêlés dans cette opération d’enlèvement, de séquestration et d’assassinat.
« On ne peut pas imaginer que des militaires à ce niveau de corps d’élite se mêle à des bandits pour enlever une personne, la séquestrer jusqu’à ce que mort s’en suive », a-t-il ajouté.
Faut-il le rappeler, sur les 20 mis en cause seuls 4 ont reconnu en partie les faits pour lesquels ils sont poursuivis, tous les autres ont nié les accusations en bloc.
Selon Me Faya Gabriel Kamano, les débats qui s’ouvriront le 12 avril prochain vont édifier la Cour sur le degré d’implication de chaque prévenu.
Rappelons que dans ce procès, certains prévenus sont assistés par des avocats commis d’office par des organisations des défenses des droits de l’homme.
Alhassane Fofana