Le procès en appel, ministère public contre le contrôleur général de police Aboubacar Fabou Camara et l’ancien commandant de la BRI Mohamed Lamine Simankan s’est ouvert ce lundi 07 février devant la cour d’appel de Conakry, avant d’être renvoyé plus tard au 14 février prochain.
Interrogé à l’issue de cette audience, Me Pépé Antoine Lamah, un des avocats de la partie civile a fustigé le refus de la cour de mettre en exécution les mandats d’arrêt qui avaient été décernés contre les prévenus, en première instance.
« Nous sortons très déçus de cette audience par ce qu’on vient de nous jeter à la figure. Souvenez-vous, c’est à l’audience du 24 septembre 2020 suite à une citation à la requête de M. Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno que le juge correctionnel du TPI de Dixinn a, avant dire droit, décerné un mandat d’arrêt contre ces deux prévenus et contre ce jugement qui en l’état, était susceptible de recours, le ministère public d’alors, dans le simple but de sauver son fauteuil de procureur a interjeté appel. Nous étions déçus quand-même que la cour étant dessaisie revienne encore pour dire que le mandat d’arrêt ne sera pas exécuté, ce qui est juridiquement inadmissible. Un mandat d’arrêt est exécutoire nonobstant tout recours », a-t-il déclaré.
L’avocat a également relevé le manque de volonté du ministère public, de mettre en exécution ledit mandat.
« A l’entame des débats, le procureur a souligné que tant qu’il n’y a pas main levée de ce mandat, le mandat est exécutoire. Alors, en se permettant de demander à la cour de revenir sur cette question, c’est comme si le procureur général a lui-même peur de mettre en exécution ce mandat, chose que nous condamnons et déplorons. C’est juridiquement curieux que la Cour sans avoir examinée la demande, procède ainsi », a lâché Me Pépé Antoine Lamah.
Parlant de l’exécution du mandat d’arrêt décerné contre les prévenus en première instance, à la sollicitation de la partie civile, Me Cherif Elhadj Fodé Kaba, un des avocats de la défense dira qu’elle relève de l’émotionnel.
« Nous estimons que cette demande de la partie civile est inopportune, sensationnelle et relève tout simplement de l’émotionnel dans la mesure où l’objectif d’une partie civile n’est pas d’emprisonner quelqu’un », a-t-il ajouté.