Les responsables et les employés de l’usine COPEOL huilerie Sincery de Dabola, ont, après une réunion tenue dans la matinée de ce mercredi, 16 mai 2018, annoncé l’organisation d’une journée de manifestation ce jeudi, 17 mai 2018, dans la commune urbaine de Dabola.
Objectif, amener les autorités préfectorales à interpeller les responsables au plus haut niveau, à prendre à bras le corps, les problèmes qui minent cette unité industrielle, qui emploie la majeure partie de la jeunesse de cette préfecture, a-t-on appris auprès d’une source basée dans cette localité.
D’après notre source, depuis le début de l’opération de démontage de cette unité industrielle, le 08 mai dernier, les autorités préfectorales, n’ont pris aucune mesure. Pourtant, rapporte la même source, cette usine constitue le poumon central de l’économie de la préfecture de Dabola.
« Nous allons manifester demain jeudi. Comme vous le savez, le 08 mai dernier, le démontage de l’usine qui nous emploie, a commencé, et depuis, nous sommes enfermés à la maison. Nous ne gagnons même pas le prix du pain. Et maintenant le mois de Ramadan est arrivé, nous avons des bouches à nourrir. Nos responsables, ont tout fait pour empêcher que l’usine ne ferme ses portes. Malheureusement, la faiblesse de l’État, a fait qu’elle a fermé et le démontage est presque fini. Nous aussi, demain nous sèmerons des troubles à travers des manifestations que nous allons organiser dans tous les quartiers de Dabola. Et rassurez-vous que tant que l’usine ne reprendra pas ses activités, aucun responsable administratif de Dabola, ne va travailler même pendant ce mois de Ramadan. Avec les manifestations, nous pensons bien qu’on aura gain de cause. Encore une fois, la journée de demain, c’est soit l’usine reprenne ou la ville reste paralysée jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre », a prévenu notre source.
Contacté par notre reporter, un des responsables de la commune urbaine de Dabola, sous couvert d’anonymat, nous a confié ceci : «Le problème de cette usine, a été créé par le président de la République lors de son passage en 2013. Passage au cours duquel, il a signé un protocole d’accord avec les responsables de l’usine COPEOL, accord dans lequel, l’Etat guinéen devrait porter 50% des charges de l’usine, et la société 50%. Malheureusement, depuis la signature de cet accord, l’Etat n’a pas honoré sa part du contrat. De ce fait, les autorités préfectorales, n’ont aucune solution pour régler cette crise. La solution est dans les mains du Chef de L’État qui l’a créé », a indiqué ce responsable.
Des mesures seront elles prises par les autorités au plus haut niveau d’ici à demain pour faire face à ce problème et ainsi freiner la tenue d’une manifestation dans la commune urbaine de Dabola ?
Attendons de voir !
Bouka Barry